La téléphonie 3G, une solution pour développer le web en Afrique Par APA- Dakar (Sénégal)
L’utilisation
du téléphone mobile permettant d’accéder à internet
constituerait une solution intéressante pour pallier au manque
d’ordinateur sur le continent africain. Le web mobile serait
donc un bon moyen pour l'Afrique de rattraper son retard en matière
de technologies de l’information. Récemment implantée en
Afrique ces dernières années, la téléphonie mobile 3G est bien
décidée à profiter du succès des téléphones portables sur le
continent pour exploser sur ce marché. Malgré les réticences de
plusieurs experts et industriels qui pensent que le
développement du web mobile en Afrique est inutile, les
Africains se sont déjà ouverts à cette nouvelle technologie
Des réserves sur l’arrivée de la téléphonie 3 G
En
effet, lors de l’implantation de la téléphonie mobile 3G dans
certains pays africains comme l’Afrique du Sud, le Kenya ou encore
l’Égypte, certains opérateurs ont fait l’objet de légères
critiques de la part d’experts qui doutaient de la nécessité d’un
tel service pour un continent qui manquait encore alors de
services de base comme l’envoi des messages SMS. Ainsi, pour
beaucoup, le choix des entreprises telles que Vodacom et MTN,
leaders de télécommunication en Afrique, de lancer cette
nouvelle technologie dite de troisième génération, était
prématuré car il était inadapté aux besoins des Africains. Mais
l’engouement de ces derniers pour les nouvelles technologies de
la téléphonie mobile a eu raison de leur réserve.
Succès du web mobile là où il est implanté
Un
rapport de juillet 2010 réalisé par Opera (créateur de
navigateur Internet norvégien) concernant l’internet mobile
montre que l’usage du téléphone mobile pour consulter Internet
mobile croît à un rythme exponentiel en Afrique. Ainsi, selon cette
étude qui s’est particulièrement concentrée sur les douze
premiers pays africains de ce classement utilisant Opera Mini, le
nombre de pages consultées a augmenté de 182% en 2009 tandis que le
nombre de visiteurs uniques a connu une croissance de 124% sur la
même période et que la quantité de données transférées a bondi de
160%.
Par ailleurs, les premières marches de ce classement
sont occupées par le Soudan et le Ghana avec des taux de croissance
impressionnants concernant le nombre de pages visionnées
(respectivement 4 645% et 916%). « Le web mobile est
essentiel dans une région du monde où le taux de pénétration du
téléphone mobile est significativement plus élevé que celui de
l’ordinateur personnel. La disponibilité grandissante des
téléphones mobiles fait que le web mobile peut atteindre des
dizaines de millions de personnes de plus que ne peut le faire
l’internet fixe », a ainsi indiqué le co- fondateur d’Opera,
Jon Von Tetzchner dans le communiqué accompagnant le rapport.
Sur le continent africain, ce navigateur est principalement
installé sur les Nokia, l’une des marques les plus populaires avec
Sony Ericson, Samsung et LG.
Le web mobile, une solution pour développer le web africain
Cette
croissance continue de l’Internet mobile en Afrique peut
s’expliquer par le fait que pour beaucoup d’Africains, le
téléphone portable représente leur unique moyen pour avoir accès à
une connexion internet, à défaut d’un ordinateur personnel ou
d’un cybercafé. C’est pourquoi depuis peu, de nombreux
opérateurs en Afrique ont décidé de sauter le pas de la 3G en se
ruant sur ce marché juteux, même si les communications
classiques et les échanges de messages SMS continuent d’occuper
une place importante dans les échanges de données. Les
entreprises sud- africaines comme Vodacom (alliance de Telkom et
Vodafone ) ou MTN lancent ces services dits de troisième
génération, comme la 3G. La Tanzanie et le Nigeria seraient
d'ailleurs les prochains à en bénéficier. La technologie EDGE
qui permet aussi d'accéder à Internet via son combiné mobile
n'est pas oubliée car elle coûte moins cher que la 3G à mettre en
place. C'est pourquoi elle est la plus présente sur le terrain
africain.es, etc.
Décembre 2010
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