Des
investissements en hausse pour garantir l’éducation à tous les Africains
Par
Afrique Avenir
La scolarisation des enfants constitue une
priorité pour lutter contre la pauvreté en Afrique. L'apprentissage de
la lecture, de l'écriture et du calcul est en effet un facteur
indispensable au développement social et économique d'une société.
C'est pourquoi l'éducation primaire pour tous fait partie des Objectifs
du Millénaire pour le Développement définis par l’ONU.
Si des progrès significatifs ont été
accomplis au cours de ces dix dernières années, la carte scolaire du
continent est très différentes selon les pays. De plus, le continent
doit faire face à un afflux continu d’élèves. Les Etats africains
doivent donc plus que jamais redoubler d’efforts et d’investissements
pour garantir un accès pérenne à l’éducation.
Investissements
dans l’éducation africaine
L'Institut statistique de l'Unesco vient de publier un nouveau rapport
consacré au “financement de l'éducation en Afrique subsaharienne :
Relever les défis de l'expansion, de l'équité et de la qualité”. Ce
rapport révèle que des progrès sans précédent ont été réalisés dans le
secteur de l'éducation en Afrique et ce grâce à une importante
augmentation des sommes investies par les gouvernements et les aides
internationales au cours des dix dernières années.
Ainsi, entre 2000 et 2008, le nombre d'enfants scolarisés dans le
primaire a progressé de 48 %, passant de 87 à 129 millions.
Les inscriptions dans les écoles maternelles, l'enseignement secondaire
et supérieur se sont accrues quant à elles de 60 % sur le
continent. Malgré ces bons chiffres, on observe des différences entre
les pays.
Education:
les bons et mauvais élèves du continent
Le Burundi, le Mozambique, le Sénégal, l'Angola, l'Éthiopie et le
Cameroun ont augmenté de plus de 10 % leurs dépenses pour
l'éducation. Tandis que le Lesotho reste le pays d'Afrique qui investit
le plus dans l'éducation (proportionnellement à son PIB).
À l'inverse, la Guinée, Madagascar, le Rwanda, la Sierra Leone et
l'Ouganda font figure de mauvais élèves avec un investissement de moins
de 100 dollars par élève et par an. Enfin, la République Centrafricaine
est pointée du doigt car il s'agit du seul pays d'Afrique subsaharienne
à avoir réduit ses investissements dans l'éducation.
Les
difficultés du continent
Si des progrès indéniables ont été accomplis ces dix dernières années,
32 millions d'enfants en âge de fréquenter le primaire ne sont toujours
pas scolarisés en Afrique.
En outre, le niveau d’éducation reste encore bas en Afrique
subsaharienne. Moins des deux tiers des élèves achèvent leur scolarité
primaire et, parmi eux, 50 % ne maîtrisent pas les apprentissages
fondamentaux liés à la communication écrite et aux mathématiques.
De nouveaux
défis à relever
Globalement, la hausse des investissements dans le secteur de
l’éducation a permis de supprimer les frais d'inscription dans le
primaire mais ne permet pas de faire face à l'augmentation considérable
du nombre d'élèves. Par conséquent les classes sont de plus en plus
chargées, voire surpeuplées dans de nombreux pays. Cela représente un
défi de plus pour l'avenir, d'autant plus difficile à relever que la
démographie des jeunes est en pleine explosion: la population des 5-14
ans devrait augmenter de plus de 34 % en Afrique au cours des 20
prochaines années. Par conséquent, il est important de maintenir et de
renforcer les investissements en matière dans l’éducation dans les
années à venir.
Juillet
2011
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