Nouvelles technologies de l’information : l’Afrique se couvre de satellites
Par
Afrique Avenir
A
l’heure actuelle seul 5% de la population africaine utilise internet.
Des études indépendantes prévoient que dans les prochaines années, la
demande africaine en services satellitaires va croître de 5,9% par an.
Les services de télécommunications satellitaires sont intéressants pour
les populations qui ont absolument besoin d'être connectées, mais qui
n'ont pas d'autres moyens d'y accéder, comme c'est le cas dans
plusieurs régions d'Afrique.
Ces
satellites sont une source de création d'emplois et de richesses, en
particulier dans l'e-banking, l’e-gouvernance, les télécommunications,
la radiodiffusion et l’e-commerce.
Le Nigeria lance de nouveaux satellites
Le Nigeria est précurseur en la matière. Ce mercredi les nouveaux
satellites d'observation de la terre NigeriaSat2 et NigeriaSat-X ont
été lancés avec succès en orbite depuis la Russie.
Ces satellites viendront remplacer NigeriaSat-1, lancé en 2003, et qui
a dépassé sa durée de vie de cinq ans, mais continue de fonctionner.
Les nouveaux satellites remplaceront NigeriaSat-1 pour assurer la
continuité des données et répondre à la demande locale et
internationale d'images de haute résolution.
En outre, les satellites fourniront des imageries de haute résolution
du Nigeria une fois tous les quatre mois et renforceront la sécurité
alimentaire en surveillant mensuellement les cultures.
L’avantage du satellite
Le satellite de communication nigérian NigComSat-1, initialement lancé
en 2007, puis désorbité en 2008 pour problèmes de puissance, devrait
être relancé en décembre 2011 sous le nom de NigComSat-1R. Les
autorités du Nigéria estiment qu’il pourrait faire économiser chaque
année plus de 450 millions de dollars dans le haut débit et la
diffusion au Nigéria.
Car plus de 60% des entreprises nigérianes dépendent du haut débit sans
fil, le satellite est donc nécessaire pour soutenir leur croissance. Si
la fibre optique est sans égale dans la manipulation de grande capacité
de bande passante, les communications par satellite sont fortement
recommandées, en raison de leur capacité à gérer la croissance rapide
de l'usage d'appareils sans fil.
La participation du secteur privé
Les investisseurs privés sont des partenaires incontournables qui
contribuent massivement au lancement de ces satellites africains. C'est
le cas pour la compagnie SES (Société européenne des satellites), qui a
annoncé jeudi à Dakar son intention de développer le réseau
satellitaire en Afrique, notamment en investissant dans le lancement de
quatre nouveaux satellites pour couvrir le continent. La compagnie
fournit en services internet plusieurs pays africains depuis 12 ans,
notamment le Cameroun, le Ghana et le Kenya.
La société a affirmé qu'elle lancerait ces nouveaux satellites entre
2011 et 2014, en plus des sept déjà en orbite au-dessus du continent
africain. Un investissement de 600 millions de dollars fut nécessaire
pour ces satellites destinés principalement aux pays d'Afrique
subsaharienne.
En mai, SES a signé des accords avec une start-up française pour offrir
une connectivité internet aux entreprises, gouvernements et
institutions d'Afrique. Elle a lancée en juin un nouveau réseau de
télévision directe par satellite, captée au Kenya, en Ouganda, en
Ethiopie, au Rwanda, au Burundi et au Malawi.
Août
2011
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