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Obama : "Le monde a besoin d'une Afrique forte et autonome"
Par le Point Afriique et l'AFP
À
quelques jours d'un sommet USA-Afrique "historique", Barack Obama
signifie clairement que l'Afrique compte désormais pour les États-Unis.
Évoquant le sommet USA-Afrique prévu les 5 et 6 août prochains à
Washington, le président américain n'a pas hésité à frapper les esprits
à propos du Continent. Une cinquantaine de chefs d'État et de
gouvernements africains ont été conviés par Barack Obama. Celui-ci
s'était engagé lors d'un voyage l'année dernière en Afrique du Sud à
organiser une telle rencontre. Seuls les dirigeants de Érythrée, du
Soudan et du Zimbabwe n'ont pas été conviés par la Maison-Blanche. Au
coeur de cette rencontre historique, les thèmes de la gouvernance, de
la sécurité et des futures générations. Le sommet sera précédé d'un
forum autour d'entrepreneurs américains et africains. Le 4 août, des
rencontres seront organisées autour de la société civile, sur la lutte
contre le changement climatique, la sécurité alimentaire ou la lutte
contre le trafic d'espèces protégées.
En ligne de mire, "le potentiel extraordinaire de l'Afrique d'aujourd'hui"
"Ce sera le plus grand rassemblement de chefs d'État et de gouvernement
africain jamais organisé par un président américain", a souligné M.
Obama, qui s'exprimait, lundi dernier, devant 500 étudiants africains
participant à un programme d'échange (Washington Fellowship for Young
African Leaders) visant à contribuer au développement économique et au
renforcement des institutions démocratiques sur le continent. "Si nous
sommes conscients des réelles difficultés que rencontrent tant
d'Africains chaque jour, nous avons le devoir de saisir le potentiel
extraordinaire de l'Afrique d'aujourd'hui, qui est le continent le plus
jeune et qui connaît la croissance la plus forte", a poursuivi M.
Obama.
Priorité des priorités : la gouvernance
Interrogé par un étudiant sur les priorités qui devraient, selon lui,
être celles de l'Afrique, il a insisté sur la gouvernance. "Quelles que
soient les ressources d'un pays, si vous n'avez pas un ensemble de
lois, le respect pour les droits civiques et les droits de l'homme, si
vous n'avez pas de liberté d'expression et de rassemblement (...), il
est très rare qu'un pays réussisse dans la durée", a-t-il souligné.
"Vous n'éliminerez jamais la corruption à 100 % (...), mais l'important
est que le respect de la loi soit la norme."
M. Obama, né aux États-Unis d'une mère américaine et d'un père kényan,
avait lancé l'idée d'un sommet USA-Afrique en juin 2013 lors de sa
première grande tournée sur le continent durant laquelle il s'était
rendu en Afrique du Sud, au Sénégal et en Tanzanie.
Lors d'un discours au Cap, il avait souhaité "ouvrir un nouveau chapitre dans la relation entre les États-Unis et l'Afrique".
1er Août 2014
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