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La militante suédoise Greta Thunberg et les jeunes marchent pour le climat à Paris
Par Le Monde Publié aujourd’hui à 08h47, mis à jour à 17h51
Lycéens
et étudiants français mènent vendredi leur deuxième journée de
manifestation, en présence de la Suédoise de 16 ans, figure de la
lutte contre le changement climatique.
« Le
futur commence ici. » Un millier de jeunes sont rassemblés,
vendredi 22 février à Paris, autour de l’adolescente suédoise et
égérie de la lutte contre le dérèglement climatique, Greta Thunberg,
pour la deuxième journée d’une mobilisation des jeunes Français pour le
climat, jusqu’alors timide.
La jeune militante a d’abord tenu une conférence de presse place de la
République, puis elle a passé la parole à d’autres représentants de son
mouvement Fridays for Future, venus de plusieurs pays européens.
Etaient présentes notamment les adolescentes belges Kyra Gantois et
Anuna de Wever, visages du mouvement en Belgique, ou Ysee Parmentier,
une collégienne venue du Tarn-et-Garonne.
Les jeunes se sont ensuite rassemblés place de l’Opéra. Encadrés par
des forces de l’ordre en nombre, les jeunes manifestants ont défilé,
portant des pancartes « le futur commence ici », « Sauve
la Terre, mange un lobbyiste », « Water is coming » et
scandant les slogans « on est plus chaud que le climat » ou
« rejoignez-nous, ne nous regardez pas ».
Juliette Binoche, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et l’eurodéputé
écologiste Yannick Jadot étaient également présents. A
18 h 30, après ce rassemblement, Greta Thunberg doit
participer à un débat à la Bourse du travail.
Le 15 février, les jeunes français avaient appelé le gouvernement
à prendre des mesures d’urgence contre le changement climatique. La
secrétaire d’Etat, Brune Poirson, s’était adressée aux manifestants,
devant le ministère, leur assurant qu’ils avaient « derrière ces
portes, pas des adversaires mais des alliés ». Peu convaincus, les
jeunes ont donc décidé de se mobiliser à nouveau..
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Journée de grève scolaire
Greta Thunberg permettra-t-elle de donner un coup d’accélérateur à la
mobilisation française ? L’adolescente suédoise est à l’origine du
mouvement Fridays for Future, prônant une journée de grève scolaire
tous les vendredis pour alerter sur l’état de la planète et réclamer
des actions. Elle a commencé à protester, seule, à l’aide d’une
pancarte, devant le Parlement suédois, à la rentrée 2018 et est devenue
rapidement une icône.
La jeune fille, diagnostiquée Asperger, un syndrome autistique, dit
avoir pris conscience très tôt, quand elle était à l’école primaire, de
la catastrophe écologique et s’être questionnée sur l’inaction des
gouvernants.
Dans une vidéo du média en ligne Brut, publiée lundi, elle s’adresse à Emmanuel Macron :
« Vous devez agir maintenant et pas simplement dire que vous allez
le faire. Si vous continuez à faire comme si de rien n’était, vous
allez échouer. Et si vous échouez, vous allez être perçu comme l’un des
pires méchants de l’histoire de l’humanité. »
L’initiative
de « grève scolaire » de Greta Thunberg s’est rapidement
propagée hors des frontières suédoises : en Allemagne, aux
Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Australie, et surtout en Belgique, où les
jeunes se mobilisent par milliers tous les jeudis depuis le début du
mois de janvier.
« Grève mondiale » le 15 mars
Greta Thunberg était justement jeudi à Bruxelles, où elle a participé à
une manifestation, après avoir été l’invitée du Conseil économique et
social européen. Devant le président de la Commission européenne,
Jean-Claude Juncker, elle a ainsi appelé l’Union européenne à se doter
d’un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de
80 % d’ici à 2030, ce qui est « deux fois plus
ambitieux » que ce que préconisait l’engagement du bloc au sein de
l’accord de Paris. L’objectif actuel de 40 % n’est « pas
suffisant pour protéger le futur des enfants qui grandissent
aujourd’hui », a-t-elle défendu.
22 Févrer 2019
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