Climat : pour l'ONU, c'est désormais aux gouvernements d'agir
Par Le Monde.fr (avec AFP et Reutersl
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Deux
semaines de négociations sur le climat se sont achevées, vendredi 9
octobre, à Bangkok sur un appel aux pays développés à plus d'engagement
et de clarté, pour espérer aboutir à un accord mondial en fin d'année à
Copenhague. Il reste désormais seulement cinq journées de négociations,
à Barcelone début novembre, avant le rendez-vous dans la capitale
danoise (7 au 18 décembre), qui vise à enrayer le réchauffement en
cours.
Mais les négociations sous l'égide de l'ONU ne
sont "pas le seul terrain de jeu", a rappelé Yvo de Boer, plus haut
responsable du climat au sein de l'organisation internationale,
confiant au sujet de la possibilité d'un "succès" à Copenhague. Selon
Hervé Kempf, spécialiste des questions environnementales au "Monde",
ces deux semaines de travail à Bangkok, si elles n'ont pas forcément
permis d'harmoniser les points de vue, ont au moins permis de
"clarifier les grands enjeux" :
"Les Pays en Développement sont Frustrés"
"La
balle est dans le camp de tous les pays", a pour sa part affirmé
Jonathan Pershing, numéro deux de la délégation américaine. Les deux
semaines de Bangkok ont ainsi rappelé que l'acceptation par les
Etats-Unis de leur part de responsabilité dans l'enjeu climatique après
des années de déni et d'inaction sous l'ère Bush, posait des questions
ardues sur le format du prochain accord – le protocole de Kyoto est un
repoussoir pour les Américains – mais aussi sur leur niveau
d'engagements en termes de réductions d'émission. L'Union européenne
(UE), dont le message a été largement perçu comme confus à Bangkok, a
elle aussi fait l'objet de très vives critiques. Les Européens ne
peuvent plus désormais prétendre au titre de "leader climatique", a
jugé Tove Ryding, de Greenpeace. "Cette semaine, ils ont réussi à créer
une confusion complète autour du protocole de Kyoto", a-t-elle estimé.
Depuis
Copenhague, dans un discours en ouverture du Global Editors' Forum, le
président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a prévenu
que la communauté internationale était "dangereusement proche d'une
impasse" à moins de deux mois du sommet sur le climat, "en dépit de nos
récents efforts à New York, Pittsburgh et Bangkok". Il a rappelé qu'il
restait "moins de soixante jours" jusqu'au rendez-vous de Copenhague,
et "en fait juste une semaine de négociations de plus à Barcelone en
novembre".
L'annonce de l'attribution du prix Nobel de la paix
au président Obama a suscité des réactions positives dans les couloirs
du centre de conférence à Bangkok. "J'espère que cela constituera un
encouragement pour lui à s'engager fortement" en faveur d'un accord à
Copenhague, a déclaré M. de Boer. La cérémonie de remise du Nobel de la
paix étant fixée au 10 décembre à Oslo, et Copenhague étant programmé
du 7 au 18 décembre, le président américain pourrait s'arrêter dans la
capitale danoise, où la venue d'autres dirigeants, dont le Français
Nicolas Sarkozy et le Britannique Gordon Brown, est annoncée.
Avril 2009
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