Après la conférence internationale de Bali de décembre dernier, censée remplacer le protocole de Kyoto, le secrétaire général de l'ONU appelle tous les gouvernements à s'unir au secteur privé pour faire face à la dégradation de l'environnement. Le débat de deux jours consacré au réchauffement climatique à l'Assemblée générale des Nations unies, se poursuit mardi 12 février. Hier, Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a enjoint tous les gouvernements à s'unir au secteur privé, aux organisations civiles et aux individus du monde entier pour profiter d'un "élan sans précédent" pour combattre la dégradation de l'environnement. "Si 2007 fut l'année où le réchauffement climatique s'est hissé au sommet de l'ordre du jour global, 2008 est le moment où nous devons agir de concert", a-t-il déclaré. | |
"La conférence a tenu ses promesses"
Le président de l'Assemblée générale, le Macédonien Srgjan Kerim, a invité quant à lui les pays-membres de l'ONU et les responsables des secteurs privé et civil à construire sur les bases de la conférence internationale de Bali de décembre dernier, où près de 190 pays se sont engagés à adopter, d'ici la fin 2009, un projet global pour combattre le changement climatique, censé remplacer le protocole de Kyoto."La conférence a tenu ses promesses", a déclaré Ban Ki-moon. "Désormais, le vrai
travail commence. Le défi est immense. Nous avons moins de deux ans pour bâtir un accord sur une action qui soit à la hauteur de ce que nous dit la science".
"Nous devons agir et agir maintenant"
Au premier jour du débat lundi, le PDG de Virgin Richard Branson s'est notamment prononcé pour la création d'une "salle d'état-major" pour mener l'effort global contre le réchauffement climatique. Le président de la compagnie aérienne Virgin Atlantic a appelé à former "un puissant partenariat qui favorise la meilleure innovation en rapprochant les dirigeants d'entreprises, les économistes, les groupes de défense de l'environnement et d'autres organisations pour faire la guerre au réchauffement." le maire de New York Michael Bloomberg a pour sa part estimé que le sujet était "tout aussi important que de mettre fin à la prolifération nucléaire" et "mettre fin au terrorisme". "Les terroristes tuent des gens, les armes de destruction massive ont le potentiel de tuer un nombre considérable de gens et à long terme, le réchauffement climatique a le potentiel de tuer tout le monde", a-t-il expliqué. "Nous sommes en train d'endommager notre planète, nous ne savons pas exactement à quel rythme mais quel que soit ce rythme, ce n'est pas bon (...) nous devons agir et agir maintenant", a-t-il déclaré.
Février 2008
Climat: les Etats étudient les moyens d'une action concertée avec l'ONU
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