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COP 21 A New York, l'accord de Paris signé par 175 pays, un record
Par Le Parisien
Quatre
mois après la conférence sur le climat de Paris, 175 pays étaient
réunis ce vendredi à New York, au siège des Nations unies, pour signer
l'accord.
Le
texte engage ses signataires à limiter la hausse de température «bien
en deça de 2°C» et à poursuivre leurs efforts pour limiter cette hausse
à 1,5°C». Mais la signature n'est qu'une première étape. L'accord
n'entrera en vigueur que lorsque 55 pays responsables d'au moins 55%
des émissions de gaz à effet de serre l'auront ratifié, ce qui pourrait
intervenir dès 2017.
Hollande souhaite que l'Europe donne l'exemple. François Hollande
a été le premier à parapher solennellement le texte. A la tribune de
l'ONU, le président de la République a estimé que
les «déclarations» devaient devenir des «actes».«L'urgence est
toujours là», a-t-il déclaré, soulignant que «les mois qui viennent de
s'écouler ont été les plus chauds de ces cent dernières années».
«Il faut aller vite, encore plus vite», a-t-il exhorté, sous le regard
de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal et Lalla Hasna, soeur du
roi du Maroc, alors que Marrakech accueillera en novembre la prochaine
conférence sur le climat. Le chef de l'Etat a appelé l'Union
européenne à «donner l'exemple d'ici la fin de l'année» en ratifiant le
texte afin qu'il «puisse entrer le plus rapidement possible en
vigueur.» Le président Hollande a précisé qu'il demanderait ainsi
au Parlement français de ratifier l'accord «d'ici l'été». Le texte sera
présenté le 5 mai en Conseil des ministres, avant d'être présenté le 18
mai à l'Assemblée nationale.
Une «course à la montre» est engagée pour Ban Ki Moon. «C'est un
moment d'Histoire. Jamais auparavant un aussi grand nombre de pays
n'avait signé un accord international en une seule journée», s'est
félicité le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à la tribune et en
français. Le précédent record datait de 1982, quand 119 pays
avaient paraphé la Convention de l'ONU sur le droit de la mer. Il
a particulièrement félicité les 15 petits pays, la plupart insulaires
(dont Fidji, Belize, les Maldives), qui ont prévu de ratifier l'accord
dès ce vendredi. «Nous avons entamé une course contre la
montre» afin de ralentir le réchauffement de la planète à 2°C,
voire 1,5°C, comme le prévoit l'accord, a-t-il averti.
«Ensemble, transformons les engagements de Paris en actes (..) que
l'esprit de solidarité de Paris vive encore», s'est-il exclamé. Il
faut «aider les pays en développement à faire la transition» vers des
énergies propres et s'assurer que «les pauvres et les plus vulnérables
ne souffrent pas davantage d'un problème qu'ils n'ont pas créé», a-t-il
souligné.
Obama et Poutine absents. Les dirigeants de pays grands pollueurs, le
président américain Barack Obama, actuellement au Royaume-Uni, son
homologue russe Vladimir Poutine, ou encore le Premier ministre indien
Narendra Modi n'ont pas fait le déplacement à New York. Malgré les
menaces de destitution, la présidente du Brésil Dilma Rousseff a elle
fait le voyage. A la tribune, elle en a profité pour affirmer que le
peuple brésilien saura empêcher tout recul de la démocratie.
DiCaprio : «Le monde nous regarde». Récemment oscarisé pour
son rôle de «The Revenant», Leonardo DiCaprio, militant écologiste
et ambassadeur de bonne volonté auprès des Nations unies, a également
pris la parole à la tribune. «Le monde nous regarde (...) le temps
est venu d'une action sans précédent» pour promouvoir les énergies
propres, a-t-il lancé devant les dirigeants mondiaux. «Notre
planète ne pourra pas être sauvée si nous n'abandonnons pas les
énergies fossiles», a-t-il ajouté, déclenchant des applaudissements.
22 Avril 2016
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