Blocage de Bruxelles, remplacement des politiques: des membres d'Extinction Rebellion dévoilent les projets du mouvement
RTL Info, publié le 20 octobre 2019 à 13h02 |
Jean-Christophe
Laming et Cécile Hubert, membres d'Extinction Rebellion, étaient ce
matin sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche". L'occasion
de revenir sur leur arrestation le weekend dernier et de définir un peu
plus en détails le futur de ce mouvement.
Le
weekend dernier, le mouvement citoyen Extinction Rebellion se montrait
dans les rues de Bruxelles. Leur objectif ? Sensibiliser la population
à l'urgence climatique. Une manifestation qui a ensuite dégénéré, la
police intervenant contre de nombreux manifestants, accusés, notamment,
d'avoir bloqué les trams de la Stib.
Mais quelles sont les intentions de ce mouvement ? Quel est l'objectif
et, surtout, jusqu'où iront-ils pour porter leurs idées ?
Jean-Christophe Laming, interpellé samedi dernier et gazé par la
police, a tenu à apporter quelques précisions. Selon lui, Extinction
Rebellion est prêt à aller jusqu'à forcer son chemin au coeur de notre
démocratie. "Il est évident qu'à l'heure actuelle, les gouvernements,
les politiciens, doivent prendre leur responsabilité par rapport à la
crise en cours et qui va ne faire que s'amplifier", précise le jeune
homme. "S'ils ne le font pas, ils nous obligent, de facto, à les
remplacer. C'est une question de survie pour l'humanité, ce n'est plus
une question de petits jeux politiciens. Moi je veux défendre la vie
sur terre. Il y a urgence et c'est pour cela qu'il faut passer
au-dessus du cadre des manifestations", a-t-il précisé.
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"A
minima 55%, c'est ce que demande la nouvelle présidente de la
Commission européenne et ce qu'ont préconisé les conservateurs
allemands", explique-t-il. "Ne pas atteindre ce niveau-là serait
proprement lamentable. Le Danemark vient d'annoncer -70% à
2030. Quand on a un peu de courage politique, c'est largement
possible."
Selon
certaines sources, pour se faire entendre, le mouvement citoyen
pourrait aller jusqu'à bloquer la capitale au mois d'avril. Une
possibilité confirmée par Cécile Hubert. "Oui c'est effectivement
peut-être un de nos objectifs", regrette-t-elle sur notre plateau.
"Parce que c'est la seule chose qu'il nous reste comme moyen d'action.
Le système politique actuel n'est pas apte à répondre aux urgences. On
estime qu'il faut mettre en place une assemblée citoyenne qui soit
accompagnée d'experts et qui soit juridiquement contraignante",
a-t-elle ensuite précisé.
Des critiques sur les conditions de détention
Les deux membres invités sur le plateau font partie des centaines de
manifestants arrêtés le weekend dernier. Ensemble, ils ont tenu à tirer
la sonnette d'alarme quant aux conditions de détention des personnes
interpellées. "Je suis restée quatre heures sur la place,
encore une heure après dans le commissariat. Sans pouvoir manger, boire
ou aller à la toilette", nous explique Cécile Hubert, qui explique
avoir été arrosée par la police.
De son côté, Jean-Christophe Laming affirme avoir été privé de certains
besoins primaires. "On réclamait pour aller aux toilettes, on n'avait
pas le droit. On a eu une petite bouteille d'eau et une petite
gaufre pour 7 ou 8 heures de détention", a-t-il détaillé. "On disait
qu'on avait faim, les gardiens ne nous écoutaient pas. Il faisait très
froid dans la cellule, on manquait d'air", a-t-il ensuite précisé.
20 Octobre 2019
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