Mali - Premiers contacts positifs entre les autorités et les rebelles touareg
Par Slate Afrique
De
premiers contacts "positifs" ont été établis entre autorités maliennes
de transition et rébellion touareg du Mouvement national de libération
de l'Azawad (MNLA), qui occupe le nord du Mali avec d'autres groupes,
notamment le mouvement islamiste Ansar Dine, lui aussi prêt au dialogue.
Ces
premiers contacts "officiels" entre le MNLA et Tiebilé Dramé, émissaire
du président malien par intérim Dioncounda Traoré, ont eu lieu le 16
avril à Nouakchott, selon un haut dirigeant de la rébellion basé en
Mauritanie, Hamma Ag Mahmoud.
Le MNLA a proclamé unilatéralement "l'indépendance" du Nord-Mali, une
déclaration unanimement condamnée au Mali et à l'étranger. Mais cette
"indépendance peut être négociée dans le cadre d'une fédération du
Mali", a affirmé le responsable rebelle.
La rébellion touareg a cependant été marginalisée dans le Nord-Mali par
Ansar Dine (défenseur de l'islam, en arabe), appuyé par Al-Qaïda au
Maghreb islamique (Aqmi).
Ansar Dine, opposé à l'indépendance de l'Azawad mais pour l'imposition
de la charia (loi islamique) au Mali, a proposé aussi de dialoguer avec
les autorités de transition qui doivent finir d'être mises en place à
Bamako.
"Entre frères musulmans, on peut arriver à s'entendre. Mais il ne faut
pas que les non-musulmans se mêlent de nos problèmes", a déclaré le 15
avril Oumar Ag Mohamed, un proche d'Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine.
Réunis ce week-end à Ouagadougou, l'ex-junte - qui avait pris le
pouvoir à Bamako le 22 mars pour le rendre trois semaines plus tard —et
la classe politique malienne avaient appelé à l'ouverture "sans délai"
de pourparlers avec les groupes armés, dans le respect de "l'intégrité
territoriale" du Mali.
Le dialogue sera mené par le gouvernement "d'union nationale" du futur
Premier ministre de transition qui doit être désigné par consensus et
devrait être nommé lundi 16 ou mardi 17 avril.
Une "short-list" de trois noms a circulé lors de la rencontre de
Ouagadougou: Zoumana Sacko, qui avait avait assuré la transition en
1992 avant l'élection du président Amadou Toumani Touré qui vient
d'être renversé, Michel Sidibé, de l'Onusida, et Dialla Konaté,
professeur de mathématiques aux Etats-Unis.
Avril 2012
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