Côte d'Ivoire - Ghana : vers la fin du conflit frontalier ?
Par AFP et jeune Afrique
La
Côte d'Ivoire et le Ghana se sont accordés jeudi sur la méthode de
délimitation de leur frontière maritime abritant des gisements
offshore. Les deux pays producteurs de pétrole espèrent aboutir à une
solution commune acceptable avant fin juin 2014.
En désaccord sur le tracé de leur frontière maritime, la Côte
d'Ivoire et le Ghana espèrent régler leur contentieux d'ici la fin du
mois de juin. "La commission mixte ivoiro-ghanéenne de délimitation de
la frontière maritime entre la Côte d'Ivoire et le Ghana a arrêté une
présentation de la méthode de délimitation de la frontière maritime
préconisée par chaque pays", selon les termes d'un communiqué rendu
public jeudi 20 février, à l'issue de trois jours de travaux à
Yamoussoukro.
"Les deux parties ont décidé de se retrouver d'ici fin avril 2014 au
Ghana pour poursuivre les discussions en vue d'aboutir à une solution
commune acceptable par les deux États avant fin juin 2014", poursuit le
texte.
"Il s'agit simplement de savoir où se trouve la limite maritime pour
aider à mieux coordonner le développement et tous les travaux qui se
font dans ces zones", a expliqué la vice-ministre ghanéenne de la Terre
et des ressources naturelles, Barbara Serwaa Asamoah.
"Dans d'autres circonstances, les pays font appel à des organisations
internationales pour régler leurs conflits, nous avons choisi de nous
parler en frères", a affirmé de son côté, le ministre ivoirien du
Pétrole et de l'énergie, Adama Toungara.
Depuis longtemps, les deux pays sont en désaccord sur le tracé de leur
frontière maritime. Ils avaient donc décidé de ne pas exploiter les
nappes qui pourraient se trouver dans la zone litigieuse.
Le Ghana, pourtant, a fini par passer outre et a accordé des permis
d'exploration dans la zone. Tout s'est compliqué quand, en 2010,
l'irlandais Tullow Oil a annoncé la découverte d'un gisement offshore
sur le champ de Tweneboa. Accra et Abidjan ont alors décidé de la mise
en place d'une commission bilatérale pour régler le différend, mais les
premières réunions d'experts avaient achoppé sur les critères
techniques retenus pour la délimitation de la frontière.
Les sommes en jeu sont considérables, les experts estimant qu'il y aurait là plus de 1 milliard de barils.
22 Février 2014
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