Ukraine : les Occidentaux dénoncent les ingérences de Moscou
Par Le Monde.fr avec AFP
Les
Occidentaux se sont montrés très critiques vis-à-vis de la Russie,
dénonçant son implication dans des attaques de groupes armés prorusses
dans des villes de l'est de l'Ukraine, qui se poursuivaient, dimanche
13 avril. Opération dans l'est de l'Ukraine : un officier tué et
des blessés, selon Kiev.
▪ Une « implication » russe, selon les Etats-Unis
Ces attaques portent les « signes d'une implication de
Moscou », a jugé sur la chaîne ABC l'ambassadrice américaine à
l'ONU, Samantha Power, menaçant de nouvelles sanctions si celles-ci
continuaient.
« Cela présente tous les signes de ce que nous avons vu en Crimée,
c'est professionnel, c'est coordonné. Rien de local là-dedans. Dans
chacune des six ou sept villes où elles sont actives, ces forces font
exactement la même chose. Donc sans aucun doute, cela porte les signes
d'une implication de Moscou. »
▪ L'Union européenne y voit des « tentatives de déstabilisation »
L'Union européenne a sommé la Russie de cesser toutes les tentatives de
déstabilisation en Ukraine et a invité les autorités ukrainiennes à
continuer à montrer de la retenue dans les opérations pour rétablir
leur autorité.
La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a
invité une nouvelle fois la Russie à « respecter l'intégrité
territoriale du pays » et à « retirer ses troupes massées
près de la frontière ».
▪ Pour l'OTAN, la Russie doit retirer ses troupes de la frontière
Le secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord
(OTAN), Anders Fogh Rasmussen, a appelé dimanche la Russie à cesser ses
actions de déstabilisation en Ukraine et à mis en garde contre toute
ingérence militaire. Il a dénoncé « la réapparition d'hommes
masqués avec des armes russes et des uniformes russes sans insigne,
comme lors de l'annexion de la Crimée » :
« J'appelle la Russie à apaiser les tensions et à retirer les très
nombreuses troupes, notamment les forces spéciales présentes dans les
zones proches de la frontière avec l'Ukraine. Toute nouvelle ingérence
militaire, sous quelque prétexte que ce soit, aura pour conséquence
d'isoler davantage la Russie sur la scène internationale. »
▪ Paris préconisera « de nouvelles sanctions en cas d'escalade »
« Il est clair que nous serions amenés à nous prononcer pour de
nouvelles sanctions en cas d'escalade militaire », a déclaré au
nom du gouvernement Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux relations
avec le Parlement, lors de l'émission « Le Grand
Rendez-vous » (Europe 1, Le Monde, i>TELE).
« Il n'y a pas de solution militaire au problème », a
poursuivi le responsable socialiste, qui a résumé la position du
gouvernement français : respect de « l'intégrité territoriale,
base essentielle de la politique française »
et « respect des élections du 25 mai », date de la
présidentielle ukrainienne.
15 Avril 2014
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