Nucléaire : Paris garde la main tendue vers Téhéran
Par (Nouvelobs.com avec AFP)
Téhéran
a donné une "réponse extrêmement négative" mais "nous continuons à
parler avec les Iraniens", a déclaré mercredi 18 novembre le ministre
français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, après le refus de
l'Iran de transférer son uranium faiblement enrichi à l'étranger.
L'Iran
a annoncé mercredi qu'il refusait de transférer à l'étranger son
uranium faiblement enrichi et a appelé à une nouvelle réunion à Vienne
avec les grandes puissances, signifiant ainsi son rejet du projet
d'accord tel que proposé par l'Agence internationale de l'énergie
atomique il y a près d'un mois.
"Peu encourageant mais..." | |
"Là,
il y a une réponse très claire et négative des Iraniens", a commenté
Bernard Kouchner lors d'une conférence de presse à Jérusalem, où il est
en visite.
"Le résultat pour le moment, c'est le moins qu'on
puisse dire, est peu encourageant, il n'empêche, nous allons continuer
(à dialoguer)", a-t-il souligné.
Le projet d'accord, proposé par
l'AIEA pour régler le contentieux sur le programme nucléaire iranien
soupçonné de cacher un volet militaire, prévoyait le transfert vers la
Russie d'une grande partie de l'uranium iranien faiblement enrichi
(3,5%), pour qu'il y soit enrichi davantage avant d'être transformé en
France en combustible pour un réacteur de recherche à Téhéran.
Une nouvelle réunion technique
L'Iran
est cependant prêt à examiner un échange simultané uranium contre
combustible en Iran même, selon le ministre iranien des Affaires
étrangères Manouchehr Mottaki, cité mercredi par l'agence Isna. "Nous
avons fait un examen technique et économique [...] Très certainement,
nous ne transférerons pas à l'étranger notre uranium enrichi à 3,5%", a
déclaré Manouchehr Mottaki. "Cela signifie que nous somme prêts à
examiner un échange simultané en Iran même", a-t-il ajouté.
Le
ministre iranien des Affaires étrangères a appelé à une nouvelle
réunion technique avec les Etats-Unis, la Russie et la France pour
parler du projet d'échange de son uranium faiblement enrichi contre du
combustible. "Nous avons déclaré que le comité technique de la réunion
de Vienne doit se réunir de nouveau et nous exposerons nos
considérations" sur l'échange entre uranium faiblement enrichi contre
du combustible, a-t-il déclaré. .
Novembre 2009
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