Pour le président soudanais, "la guerre du Darfour est terminée"
Par AFP
Au
lendemain de la signature officielle d'un accord politique entre
Khartoum et des représentants du Mouvement pour la justice et l'égalité
(JEM), les autorités soudanaises ont libéré, mercredi 24 février, 57
prisonniers issus du groupe rebelle darfouri. "La guerre au Darfour est
terminée", a déclaré Omar el-Béchir lors d'un discours à El-Facher, la
capitale historique du Darfour, région de l'ouest du Soudan en proie
depuis 2003 à la guerre civile.
"Le
combat des armes est terminé, celui du développement commence", a
ajouté le président soudanais, sous le coup d'un mandat d'arrêt de la
Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et contre
l'humanité. "Nous devons faire plus d'efforts pour le développement du
Soudan et du Darfour. Tous les efforts passés pour la guerre au Sud, au
Darfour et dans l'Est seront consacrés au développement", a affirmé le
chef de l'Etat candidat à sa succession pour les élections d'avril. | |
SIGNATURE D'ICI LE 15 MARS D'UNE PAIX DÉFINITIVE
Le
JEM et le Soudan ont signé officiellement mardi à Doha, au Qatar, un
accord politique prévoyant un cessez-le-feu et la signature d'ici le 15
mars d'une paix définitive entre le mouvement rebelle et les autorités
soudanaises. Un
peu moins d'une centaine de supporters du groupe rebelle faisaient le
pied de grue devant la prison de Kober dans l'attente de la libération
imminente. "Nous accueillons favorablement le choix de la paix et la
libération des prisonniers de guerre...", ont scandé les manifestants.
"Nous félicitons nos héros pour leur grande patience", pouvait-on lire
sur une bannière tenue par les manifestants. "Oui, nous reprenons nos
droits, la liberté et la justice", pouvait-on aussi lire.
Le JEM
avait lancé en mai 2008 une attaque sans précédent contre la ville
jumelle de Khartoum, Omdurman. Les rebelles avaient été repoussés par
les forces de sécurité à l'issue de violents combats qui avaient fait
220 morts. Des tribunaux spéciaux avaient été créés pour juger les
personnes arrêtées dans la rafle ayant suivi l'attaque d'Omdurman. Cent
cinq personnes condamnées à mort pour cette attaque étaient en prison.
Pour être appliqués, les verdicts devaient être confirmés en appel puis
par la plus haute juridiction, avant d'être signés par le président
Béchir..
Février 2010
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