Angola : vers la fin d'un conflit trentenaire dans le Cabinda
Par Reuters
Le chef du Front de libération de
l'enclave de Cabinda (FLEC), Henrique N'zita Tiago, a déclaré vendredi
9 juillet que le combat mené par son mouvement n'était plus viable et a
proposé l'ouverture de négociations. "Si les dirigeants du FLEC veulent
discuter avec le gouvernement, nous y sommes ouverts", a répondu le
gouvernement.
"Mais cela ne signifie pas que les responsables des récents attentats
terroristes ne seront pas traduits en justice", a déclaré Antonio Bento
Bembe, secrétaire d'Etat chargé des droits de l'homme et président du
Forum cabindais pour le dialogue. Le FLEC, en lutte depuis plus de
trente ans pour l'indépendance de Cabinda, enclave séparée du reste de
l'Angola par une bande de terre intégrée à la République démocratique
du Congo, avait récemment fait la "une" de la presse internationale en
lançant le 8 janvier une attaque armée contre un autocar qui
transportait l'équipe nationale de football du Togo, durant la Coupe
d'Afrique des nations en Angola.
"NOUS NE VOULONS PLUS DE GUERRE À CABINDA"
Le
gouvernement de Luanda avait qualifié le FLEC d'organisation terroriste
lorsqu'il a revendiqué l'embuscade de janvier, qui s'est soldée par la
mort de deux membres de la délégation du Togo. Les autorités angolaises
avaient aussi lancé des mandats d'arrêt contre les dirigeants du FLEC,
dont beaucoup seraient en exil à Paris.
"Non, nous ne voulons
plus de guerre à Cabinda. Le gouvernement portugais devrait conseiller
au gouvernement angolais […] d'engager un dialogue. Je souhaiterais que
ces entretiens débutent à Lisbonne", a indiqué N'zita Tiago, qui
vivrait à Paris. Un autre chef autonomiste du Cabinda, Alexandre Builo
Tati, chef du groupe dissident FLEC Renovada, a annoncé la fin des
combats.
Juillet 2010
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