Somalie: Adoption à Mogadiscio d'une feuille de route pour résoudre l'impasse politique
Avec Afrique Avenir
Des
responsables somaliens ont adopté hier mardi 6 septembre à Mogadiscio
une feuille de route pour sortir de l'impasse politique et dessiner la
fin d'un gouvernement de transition (TFG). La communauté internationale
devra déployer davantage d'efforts pour restaurer l'autorité de l'Etat
somalien et stabiliser la région de l'Afrique de l'Est.
Des
responsables somaliens ont adopté hier mardi 6 septembre à Mogadiscio
une feuille de route pour sortir de l'impasse politique et dessiner la
fin d'un gouvernement de transition (TFG) incapable en sept ans de
ressouder un pays ravagé par 20 ans de guerre civile, a annoncé le
président somalien cité par l'AFP.
"Nous nous sommes clairement engagés à appliquer cette feuille de
route, le peuple somalien a beaucoup souffert," a affirmé Sharif Cheikh
Ahmed. "Nous voulons que la population somalienne soit en sécurité, lui
apporter la prospérité," a-t-il ajouté, à l'issue d'une conférence de
trois jours dans la capitale somalienne.
Le
document a été signé par le TFG et des représentants du Puntland,
territoire auto-proclamé autonome, du Galmudug, autre région
semi-autonome au centre, ou encore de la milice pro-gouvernementale
Ahlu Sunna wal Jamaa.
Stabilité
La ligue arabe, l'Union africaine, l'Autorité intergouvernementale pour
le développement (Igad), qui regroupe six pays d'Afrique de l'Est, et
l'ONU ont aussi paraphé le texte.La conférence était organisée sous
haute sécurité, sous l'égide des Nations unies, un mois à peine après
le retrait des rebelles islamistes shebab de Mogadiscio.
Plus d'une dizaine de tentatives pour mettre fin à l'instabilité
politique qui règne dans le pays depuis la chute, en 1991, du président
Mohamed Siad Barré, renversé par une rébellion, ont déjà échoué.
Des rivalités politiques incessantes et une rébellion islamiste
sanglante ont miné l'action du TFG, qui a non seulement échoué à
réconcilier le pays, mais aussi à écrire une Constitution ou encore à
organiser des élections.
Cette nouvelle initiative intervient alors que le pays est frappé par
une sécheresse dévastatrice, qui a déjà fait des dizaines de milliers
de morts et menace encore 750.000 personnes, selon l'ONU. La communauté
internationale devra davantage déployer d'efforts pour restaurer
l'autorité de l'Etat en Somalie et stabiliser, par conséquent, la
région de l'Afrique de l'Est.
Septembre 2011
Abonnez-vous au Monde
Retour aux Conflits
Retour
au Sommaire