Accord pour une sortie de crise à Madagascar
Par François d’Alançon (avec AFP)



Les groupements politiques malgaches ont signé une feuille de route prévoyant le retour du président évincé Marc Ravalomanana et la tenue d’élections législatives et président.

« La France félicite l’ensemble des parties prenantes pour leur détermination et le sens du compromis dont elles ont su faire preuve » a déclaré samedi 17 septembre le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué publié après la signature d’une feuille de route de sortie de crise par les groupements politiques malgaches.

Les mouvances des anciens présidents Ravalomanana et Zafy ont signé à Anananarivo, dans la nuit de vendredi à samedi, un document élaboré par la SADC (Communauté des États d’Afrique australe), ce qu’elles avaient refusé de faire en mars dernier quand huit groupes politiques avaient paraphé une première version de cette feuille de route. Ce document prévoit un partage du pouvoir jusqu’à l’organisation d’élections législatives et présidentielle et permet théoriquement le retour du président évincé Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud. La mouvance Ratsiraka a quant à elle réservé sa réponse.

Après de longues tractations, le régime de transition d’Andry Rajoelina a accepté de se plier à l’exigence d’un retour « sans conditions » des exilés politiques et donc, de Marc Ravalomanana. Son retour reste toutefois incertain car il est sous le coup de trois condamnations par la justice malgache depuis qu’il a quitté le pouvoir, notamment à une peine aux travaux forcés pour la tuerie qui s’était déroulé devant le palais présidentiel en février 2009, faisant 36 morts.

Une «  note explicative » annexée à la feuille de route rappelle que la SADC ne pourra s’ingérer en matière de justice ou d’amnistie. Andry Rajoelina demeure président de la transition. Par ailleurs, des appuis financiers et techniques des bailleurs de fonds sont prévus pour l’organisation des élections, tout comme la «  suspension et levée progressive des sanctions » au fur et à mesure du bon déroulement du processus, et la « possibilité de reprendre l’aide et la coopération au développement ».

Septembre 2011

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