Maroc: L'autonomie, solution au différend sur le Sahara
Par All Africa
Les participants à une conférence organisée, jeudi à Genève dans le
cadre de la 18ème session du Conseil des droits de l'homme (CDH) de
l'ONU, ont estimé que le projet d'autonomie offre la solution idoine
pour régler le différend sur le Sahara et mettre fin au drame humain et
le déni des droits que vivent les populations retenues dans les camps
de Tindouf.
Au cours de cette rencontre, tenue au Palais des Nations autour
du thème "la dimension humaine dans la résolution des conflits", les
intervenants se sont attardés sur les conditions inhumaines qui
prévalent dans les camps de Tindouf depuis plus de trente ans.
Ils ont stigmatisé, outre des conditions sociales déplorables, la
détérioration des droits de l'homme dans les camps de Tindouf où les
populations sont privées des droits les plus élémentaires,
particulièrement les femmes et les enfants qui endurent le déchirement
et la séparation à cause des pratiques du polisario.
Ces populations sont aussi privées de la liberté d'expression, ont
ajouté les panelistes, dénonçant le muselage et les frustrations de la
jeunesse sahraouie, qui, inspirée du printemps arabe, ne peut
aucunement exprimer ses idées politiques, ou du moins ses doléances
sociales. Ils ont aussi cité le traitement réservé par le polisario à
Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud à cause de son adhésion affichée à la
proposition d'autonomie du Sahara.
Les intervenants ont imputé la responsabilité de cette situation à
l'Algérie, qui, au regard de sa position de pays qui accueille les
populations séquestrées, ne peut se dérober de son devoir de les
protéger.
Ils ont considéré comme illégal le fait qu'Alger délègue cette
responsabilité à un mouvement séparatiste qui sévit sur son territoire.
L'Algérie assume l'entière responsabilité du drame qui se joue dans les
camps de Tindouf et a, par conséquent, l'obligation et la
responsabilité d'y faire respecter les droits de l'homme.
Les intervenants ont, par la suite, développé le projet d'autonomie
proposé par le Maroc pour régler définitivement le conflit du Sahara et
qui se présente comme l'unique proposition sur la table devant
l'intransigeance du polisario qui s'attache à des thèses irréalistes.
L'autonomie constitue une solution à la question du Sahara marocain et
une garantie à la consolidation d'un Maroc démocratique et moderne où
ces populations seront en mesure de vivre dignement et de jouir de
leurs droits politiques et sociaux, ont-ils affirmé.
Ils ont ajouté que la dimension humaine dans l'initiative de
l'autonomie dans les provinces du Sud, se manifeste fondamentalement,
outre le fait qu'elle mettra un terme une tragédie humaine dans les
camps du polisario, dans la démarche participative pratiquée par l'Etat
marocain dans l'élaboration de ce projet.
Les panelistes ont, d'autre part, condamné le détournement des aides
humanitaires destinées aux populations de ces camps et qui, au lieu
d'atténuer leurs souffrances, ont-ils fait remarquer, sont écoulées
dans des marchés de pays, comme l'Algérie et la Mauritanie par les
milices du polisario.
Ont pris part à ce panel, organisé par l'Agence Internationale pour le
Développement (AIDE), Dr. Lahcen Haddad, universitaire, Mme. Mroue
Rowaida, présidente du Résau International de Soutien au Projet
d'Autonomie, M. Maurice Katala, président de l'Action internationale
pour la paix et le développement dans la région des Grands Lacs-AIPD,
M. Ahmed M'ghizlat, membre du CORCAS et M. Hamdi Cherifi, de l'ONG "Al
Intimae pour le développement des droits de l'homme et la cohabitation"
à Laâyoune.
Septembre 2011
Abonnez-vous à l'AFP
Retour aux Conflits
Retour
au Sommaire
|
|
|