Elections présidentielles : Victor Hugo candidat en 2017 !
Par Gilles Marchand
Il
est de retour et il n'est pas content. Devant l’ampleur des défis à
reveler et l’énormité du travail de reconstruction du pays, Victor Hugo
a décidé de ressusciter pour de bon et de se présenter personnellement
à la présidentielle qui s’ouvre en vue de l’élection de 2017. Quoi
?!
Vous
ne rêvez pas. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est vrai.
Cela s’est produit il y a quelques semaines, à peine. Laurent Schuh et
son amie Nathalie Saïdi reçoivent un matin le mail d’un mystérieux
inconnu qui va très vite s’avérer avoir été signé de la main d’une des
stars absolues des lettres. Le ton est fébrile, enfiévré, comme à son
habitude, le patriarche s’emporte et il a raison. « L’avenir
presse. Demain ne peut attendre. L’humanité n’a pas une minute à perdre
! » Abasourdis, nos deux héros sentent poindre un bonheur
irrépressible à l’idée d’un tel ralliement. Ils décident immédiatement
de relever le défi et de prêter main forte à Victor qui se fait un
devoir de leur transmettre aussitôt un texte puissant, d’une actualité
brûlante. D’où le retour du Génie des lettres au sommet de l’affiche.
Mais, plus que tout, Victor Hugo, est horrifié par l’état de
déliquescence de la France, et au vu de la situation qu’il découvre, il
décide très vite de se présenter en vue de l’élection présidentielle de
2017. Il n’est pas là pour simplement changeouiller les choses. Il est
là pour nous remettre La France vraiment d’aplomb et il a les moyens de
ses ambitions. Il affiche calmement ses intentions : il remuera ciel et
terre pour sortir le pays de l’ornière dans laquelle il est englué et
de transmettre à tous le citoyens de ce pays, grands ou petits, les
clefs de leur vie.
Le retour de celui dont le nom est gravé au fronton de tous nos
bâtiments, de toutes nos rues, qui redevient soudain un citoyen bien
vivant du XXIe siècle, était inévitable. Et le monument de la
littérature est en forme : il tire à 360° en véritable démiurge,
colérique, et déchaîné, s’insurgeant contre les propriétaires de
peuples et leurs dogmes. Il a une idée et un projet : restaurer la
société par l’Art et la Science. Les deux roues du progrès doivent
tourner ensemble. Vecteur Hugo est une réponse magistrale, brillante, à
l’urgence d’une actualité brûlante. Hugo est le tribun rêvé, vecteur
d’une pensée régénératrice et humaine… Faire face… Aller au cœur des
principes fondamentaux, racines idéales de notre civilisation, et les
partager avec ceux qui devraient en être les destinataires naturels.
L’ignorance gangrène nos sociétés. Elle est responsable de la somme de
malheurs rencontrés. « Tout assainissement commence par une large
ouverture des fenêtres. »
Il s’agit d’enrayer le délitement actuel par l’éducation et la culture.
Il faut replacer l’Homme et l’Humanité au cœur de ce monde. Le cerveau
est bien ce souverain qu’il faut restaurer. La question sociale exige
de rétablir la dignité humaine partout et pour tous. « Que
la civilisation ait une reine, la liberté, et que l’ignorance ait une
servante, la lumière. Hugo rappelle le lien essentiel, indicible, au
fondement de toute construction sociétale, qui unit le peuple et le
créateur, dont la véritable raison d’être réside dans cette relation.
La compagnie des Arts & Mouvants et son commandant de bord ont depuis
longtemps mis en exergue cette philosophie qu’ils pratiquent sur scène
et sur les places publiques, tous lieux symboliques, pour notre plus
grand bonheur.
« La pensée est un pouvoir, une générosité. Tout pouvoir est un
devoir. Ce pouvoir doit-il rester au repos ? Le moment est-il venu pour
l’Art de rendre les armes ? Moins que jamais ! C’est beau d’avoir des
Héros, mais il est temps que les Génies prennent littéralement le
relais. »
« Demain ne peut attendre » est un outil au service des
valeurs républicaines de Liberté, d’Egalité et de Fraternité auxquelles
il est incidemment recommandé d’adjoindre le Respect, la Laïcité et la
Solidarité. Le réveil des consciences doit être total. Laïcité et
diversité être conjugués au présent. Le fort doit être au service du
faible. Au service d’un bien commun qui puisse aussi susciter le
dialogue inter-générationel. Le vieillard de deux cents quatorze ans a
bon pied bon œil et ses mots font mouche comme ceux d’un texte de rap.
Chaque phrase est un coup de butoir. Chaque mot, parfaitement calibré,
vient ricocher aux oreilles des protagonistes. Elle instaure une
nouvelle idée qui en appelle déjà une autre.
L’Art conduit à une immense ouverture des possibles, imprégnés de toute
la lumière d’une civilisation où les poètes jouent un rôle de
transmetteurs, d’éveilleurs, de réveilleurs. Enthousiasmant Hugo qui
déblaye au bulldozer toutes les pesanteurs d’une société en partie
figée par des élites qui l’empêchent de se renouveler et de
s’homogénéiser. Un grand coup de latte salvateur qui remet tout le
monde d’aplomb, debout, en marche. « Vivre c’est être
engagé » scande t-il. « Maintenant, debout tous à l’œuvre, au
travail, à la fatigue, au devoir, à l’intelligence.
Construire Quoi ? Où ? Comment ? Ici, encore, Hugo nous répond. Il
répond à nous, habitants de ces temps si tumultueux que nous avons le
si redoutable privilège mais aussi la chance d’habiter : Construire le
Peuple, dans le Progrès et par la Lumière. Sauver la société par la
littérature comme par la politique. Jean-Pierre Siméon ne s’y est pas
trompé en plaçant cette « Tribune William Shakespeare » au
cœur du Printemps des Poètes. Insurrection poétique et légitime
défiance d’un texte coup de poing qui remet à l’endroit tous les
principes perdus. Densité, richesse d’une parole essentielle surtout en
ces temps où un populisme crétin menace de précipiter le pays dans le
gouffre d’un chaos et d’une violence décuplée. Les véritables valeurs
sont réaffirmées, assénées dans une précipitation fiévreuse qui en
souligne la nécessité. Seule une parole, vraie et sans faux semblants,
peut défaire ce qui se prépare. C’est précisément ce qu’elle réussi à
accomplir par cette invitation transmise qui nous intime d’agir. Hugo
se présente nous offrant un outil Elect'Oral en action nommmé Vecteur Hugo 2017.
Un moment de grâce absolu qui vous fait sentir étrangement bien à
l’issue de cette géniale démolition/reconstruction. Qu’on se le dise :
Goûter au génie des autres est salvateur. Sortir est salvateur. Aller
au Théâtre est salvateur. Comprendre est salvateur. Vivre et plus que
tout, exister, est salvateur. Cette inflexion est l’exact esprit de
cette rubrique de Résistance Culturelle. Faite de langue et de poésie,
cette adresse à la société est une une objection radicale et obstinée à
tout ce qui diminue l’homme. Elle oppose aux vains prestiges des
maîtres du paraître, de l’avoir et du pouvoir, le vœu d’une vie intense
et insoumise, fertile et créative. Une insurrection de la conscience
contre tout ce qui enjoint, simplifie, et décourage. « Même
rebelle elle repose sur le principe » disait Julien Gracq
« du sentiment du oui ». C’est une superbe invitation à
prendre feu. « Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est
venue ! »
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26 Février 2016
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