L'Année internationale de la Planète Terre lancée par l'Unesco
L'Année
internationale de la Planète Terre (AIPT), destinée à souligner le rôle
joué par les géosciences "pour une planète plus sûre, plus saine et
plus pérenne", a été lancée mardi à Paris par le directeur général de
l'Unesco, M. Koïchiro Matsuura.
"Nous ne pourrons réagir efficacement aux menaces (qui mettent en
danger notre planète) sans les sciences de la Terre", a-t-il souligné,
devant un millier de participants, en citant parmi les défis auxquels
il faut actuellement faire face le réchauffement climatique,
l'urbanisation, les catastrophes naturelles...
Organisée à l'initiative conjointe de l'Unesco et de l'Union
internationale des sciences géologiques (IUGS), l'AIPT, soutenue par
191 pays, se déroule en fait sur trois ans (2007-2008-2009). Mais les
Nations Unies ont proclamé 2008 année majeure de cette période, avec un
programme consultable sur les sites www.anneeplaneteterre.com et
www.yearofplanetearth.org.
Pour le président de l'IUGS, M. Zhang Hongren, il s'agit au cours de
cette année "de sensibiliser l'opinion et les pouvoirs publics à
l'importance des géosciences" pour gérer les ressources et "limiter les
risques pour les habitants de la planète". La France "a décidé de
nommer cette Année internationale celle des +Géosciences au service de
l'Humanité+", a annoncé pour sa part lors de la cérémonie d'ouverture
le secrétaire d'Etat français chargé des Affaires européennes,
Jean-Pierre Jouyet. L'Unesco appelle les scientifiques à travailler sur
dix grands thèmes "particulièrement pertinents pour l'humanité" : la
santé, le climat, les eaux souterraines, les océans, les sols, les
profondeurs de la Terre, les mégalopoles, les risques naturels, les
ressources naturelles et la vie.
Dans une "Déclaration de Paris" proclamée mardi, l'Unesco et l'IUGS
pressent responsables, public, industries, fondations à profiter de
cette année pour prendre en compte les sciences de la Terre dans leurs
décisions, leurs initiatives ou leur manière de vivre.
Cette opération n'est pas destinée à mettre en oeuvre des "programmes
nouveaux et originaux", mais plutôt "à sensibiliser le public, à mettre
à la disposition du plus grand nombre les connaissances" sur ces
matières, avait récemment précisé le président du Comité national
français, Denis Vaslet, du Bureau français de recherches géologiques et
minières (BRGM).
En France, plus de 200 projets (expositions, colloques ouverts au
public, conférences...) ont déjà été labellisés "Année de la Terre",
avec un effort particulier sur les animations scolaires et les
excursions sur le terrain avec des géologues, des géographes... Février 2008
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