Population âgée
de 10 à 24 ans (en %)
Seychelles
35
Éthiopie
35
Lesotho
35
Swaziland
34
Ouganda
34
Zimbabwe
33
Angola
33
Botswana
33
Burkina Faso
33
Cameroun
33
RDC
33
Madagascar
33
Malawi
33
Mozambique
33
Namibie
33
Centrafrique
33
Rwanda
33
Somalie
33
Soudan du Sud
33
Tchad
33
Zambie
32
Bénin
32
Cap Vert
32
Côte d'Ivoire
32
Gambie
32
Guinée
32
Guinée-Bissau
32
Kenya
32
Liberia
32
Mali
32
Sénégal
32
Sierra Leone
32
Soudan
32
Tanzanie
32
Togo
31
Burundi
31
Congo-Brazzaville
31
Érythrée
31
Gabon
31
Ghana
31
Mauritanie
31
Niger
31
Nigeria
31
Sao Tomé et Principe
30
Comores
30
Djibouti
30
Guinée équatoriale
28
Égypte
27
Afrique du Sud
27
Maroc
26
Libye
25
Algérie
23
Maurice
23
Tunisie
22
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L'Afrique face aux autres régions
Population âgée de 10 à 24 ans
(en %)
Europe de l'Est et Asie centrale
32
Afrique de l'Est et australe
32
Afrique de l'Ouest et centrale
27
Amérique latine et Caraïbes
25
Asie et Pacifique
22
Europe de l'Est et Asie centrale
Principal
effet de ce changement : en 2050, la population en âge de travailler,
soit âgée de 15 à 64 ans, devrait avoir doublé, selon le document. Mais
faut-il pour autant croire au miracle économique tant attendu depuis
celui que l'Asie a connu il y a quelques années ?
Oui, à condition de réaliser les
investissements nécessaires, explique
l'ONU. La transition démographique apporte ainsi autant d'espoir que de
défis. "Si les pays d’Afrique subsaharienne effectuent les
investissements voulus dans le capital humain et adoptent des
politiques qui accroissent les opportunités offertes aux jeunes, leur
dividende démographique global [le gain issu de la transition
démographique, NDLR] pourrait être énorme, d’au moins 500 milliards de
dollars par an, soit environ un tiers du PIB actuel de la sous-région,
sur une période qui pourrait atteindre 30 ans", explique le Fnup.
Éduquer les filles
Le nombre d'adolescents
non-scolarisés n'a pas baissé en Afrique subsaharienne depuis 1999. Il
stagne à 21 millions.
Éducation - en particulier des
jeunes filles -, accès à la
contraception, investissement dans le système universitaire et
sanitaire, développement du secteur formel et accompagnement des jeunes
sur le marché de l'emploi sont autant de prérequis indispensables. Sans
cela, l'augmentation du nombre de personnes en âge de travailler
pourrait tout simplement aboutir à une explosion du secteur informel et
du taux de chômage.
Or, depuis 1999, le nombre
d'adolescents non-scolarisés n'a par exemple
pas baissé en Afrique subsaharienne : il stagne à 21 millions (pour 64
millions dans le monde entier). En Éthiopie, où 33,4 millions de
personnes ont entre 10 et 24 ans, le pourcentage de scolarisation dans
l'enseignement secondaire n'est que de 18% pour les garçons et de 11%
pour les filles.
Pour ne pas voir exploser le
chômage, le Nigeria devra créer au moins 50% d'emplois supplémentaires
d'ici 2050.
Autre point essentiel qui freine
l'accès des jeunes filles au marché de
l'emploi : si la quasi-totalité des pays ont établi un âge minimum pour
le mariage, les lois restent souvent lettre morte.
Vers une
instabilité politique ?
Autre exemple : selon le Pnud,
pour maintenir le pourcentage de la
population active nigériane au même niveau en 2050, le pays a encore
fort à faire : il devra créer 50% d'emplois supplémentaires dans le
secteur formel. "Les jeunes se heurtent partout à des obstacles
sociaux, économiques et juridiques qui s’opposent à la réalisation de
la transition", conclut le Fnup.
Une transition démographique
bien gérée pourrait rapporter 500 milliards de dollars par an à
l'Afrique
En
d'autres termes, la population africaine est prête à la transition
démographique. Reste aux autorités politiques à mettre en place le
cadre nécessaire pour en bénéficier. Et ils ont tout intérêt à le
faire. Dans une formulation très policée, le Fnup estime ainsi que,
"tout particulièrement dans les contextes qui offrent peu de
possibilités de participation à la vie civique et politique, le manque
d’opportunités de promotion économique peut mener à une instabilité
politique." On ne saurait être plus clair...
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