L'humanité engloutit l'équivalent d'une planète et demie Par Le Monde.fr avec AFP
Selon
le rapport "Planète vivante 2010" de l'organisation écologiste WWF,
rendu public mercredi 13 octobre, l'humanité utilise désormais
"l'équivalent d'une planète et demie" pour subvenir à ses besoins,
principalement en raison de la "surconsommation" des pays les plus
riches.
L'empreinte écologique de l'humanité, c'est-à-dire la surface de terre
et le volume d'eau requis pour produire les ressources renouvelables
utilisés par la population sur une année, a doublé depuis 1966, ajoute
l'organisation. Si rien ne change dans nos modes de consommation,
l'humanité aura besoin de "deux planètes par an" en 2030, s'alarme le
Fonds mondial pour la nature (WWF).
LES PAYS DU NORD SUR LA SELLETTE
Le
WWF souligne le rôle prépondérant des pays les plus riches dans cette
évolution en relevant que, toujours sur les données de 2007, les pays
membres de l'OCDE, dont font partie les économies les plus riches au
monde, "représentaient 37 % de l'empreinte écologique de l'humanité".
"Si chaque habitant de la planète vivait comme un habitant moyen des
Etats-Unis ou des Emirats arabes unis, il faudrait une biocapacité
équivalente à plus de 4,5 planètes pour répondre à la consommation de
l'humanité et absorber les émissions de CO2", souligne le texte. "Par
contre, si tout le monde vivait comme le citoyen indien moyen,
l'humanité n'utiliserait même pas la moitié de la biocapacité de la
planète", ajoute-t-il.
Les
Emirats arabes unis, le Qatar, le Danemark, la Belgique, les
Etats-Unis, l'Estonie, le Canada, l'Australie, le Koweït et l'Irlande
sont les pays à la plus forte empreinte écologique, ajoute
l'organisation. "La surconsommation du Nord se fait à crédit sur les
ressources du Sud", souligne le WWF, dont le rapport relève également
qu'"un déclin de la biodiversité est plus élevé dans les pays à faibles
revenus".
Le rapport du WWF fait état d'une diminution globale
de la biodiversité de 30 % entre 1970 et 2007. Dans les zones
tropicales, cette diminution atteint 60 %.
Octobre 2010
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