Grenelle de la mer : "un bel essai à transformer"
Par NouvelObs et AFP
Greenpeace et les autres associations se disent plutôt satisfaites des 600 propositions retenues.
Plusieurs
propositions ont émergé, vendredi 10 juillet, du Grenelle de la Mer.
Les différents participants (Etat, syndicats, patronat, collectivités
territoriales et ONG "vertes") se sont mis d'accord sur plusieurs
points. Energie, transport, pollution, ressources halieutiques, au
total, plus de 600 propositions ont été présentées. Les représentants
des pécheurs ont salué l'absence de moratoire. "Il y a des entreprises
et des ports qui vivent de la pêche au thon rouge et aux espèces en eau
profonde", a déclaré Bruno Dachicourt, secrétaire général de la CFTC
des marins pêcheurs. Les ONG ont elles-aussi salué un changement de
cap. C'est "un bel essai à transformer", a déclaré Greenpeace. Voici les principales propositions retenues.
Energie
Un
plan "Energies Bleues" de développement des énergies marine devrait
être lancé. L'objectif est d'arriver capacité de production de 6.000 MW
d'énergies utilisant la houle, les marées, les courants, les
différences de température entre la surface et le fond avant 2020. Des
installations pilotes pour démontrer la faisabilité de ces technologies
vont être installées, essentiellement en Outre-mer.
Transport
Une
filière française de démantèlement et de déconstruction des navires
civils ou militaires en fin de vie va être mise en place. Un concept de
"port offshore" sera étudié d'ici à 2015.
Pollution
Un
objectif mondial de réduction des gaz à effet de serre du transport
maritime sera proposé. De plus, afin de lutter contre les dégazages, le
marquage des hydrocarbures, notamment par ADN, sera testé en 2009 par
le Centre de documentation, de recherche et d'expérimentation sur les
pollutions accidentelles des eaux (Cedre) pour des résultats attendus
en 2010.
Ressources halieutiques
Le
thon rouge pourrait être classé parmi les espèces protégées de la
Convention sur le commerce international des espèces de faune et de
flore sauvages menacées d'extinction (CITES). Une telle classification
permettrait d'encadrer la pêche de cette espèce de façon très stricte. La
pêche au requin taupe et le finning (qui consiste à découper les
ailerons des requins vivants puis de les rejeter à la mer) devraient
être interdit.
Une prochaine réunion aura lieu mercredi 15 juillet afin de finaliser le projet. (Nouvelobs.com avec AFP).
Juillet 2009
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