Résoudre la problématique de l'eau au XXIème siècle

Par Marc Power



Il est crucial d'éviter qu'une géopolitique de l'eau vienne remplacer celle du pétrole. Or, un faisceau de nouvelles technologies nous permettront de produire de l'eau potable à volonté et d'organiser sa distribution.


Loin d'être une fatalité, mais appelé à devenir un véritable problème si nous n'adressons pas cette question efficacement, les problématiques liées à l'eau pourraient bien détenir la solution que nous cherchons à la fois en terme d'alimentation, d'irrigation et d'énergie.... La production, l'acheminement, la distribution, la consommation, et le retraitement sont tous des stades qui vont évoluer pour devenir efficients. L'articulation nouvelle et le paradigme du siècle qui s'ouvre est le fait que l'énergie devient stockable à travers un vecteur énergétique, l'hydrogène, qui permet de consigner l'électricité sous une forme liquide et de la transformer en électricité avec une pile à combustible.

The best is yet to come...



Nous allons être en mesure, dans les zones arides et désertiques situées en bord de mer ou reliées à la côte par un réseau d'aduction approprié, de produire de l'eau potable en très grandes quantités parce que nous allons faire évoluer la technologie de dessalement de l'eau de mer avec un couplage solaire photovoltaïque et une transition de l'électricité qui permettra de traiter les énormes quantités d'eau à produire. Les technologies de dépollution vont connaître des progrès importants dans tous les domaines, notamment dans le retraitement mais aussi dans le filtrage d'immense bassins aquatiques et les outils dédiés vont se développer devenir plus efficaces et se multiplier. Adapter progressivement les motorisations des bateaux sans nécessairement changer les moteurs va mettre fin au scandale du dégazage et nous donner des bateaux propres, à côté des voitures à zéro émission et des immeubles propres au chauffage remplacés par des centrales énergétiques, pompes à chaleur, piles à combustible là aussi. Les premiers essais sont plus qu'encourageants, ils ont donné des résultats étonnants, les immeubles devenant producteurs d'électricité, au passage. Les grandes compagnies d'électricité vont bénéficier de cette transformation qui va leur permettre de produire des réseaux de distributions intelligents qui seront gérés par ordinateur un peu suivant le modèle internet. D'autre part, elle permettront une autosuffisance énergétique et réduiront drastiquement le part de dioxine de carbone rejetée dans l'air.



Nous devons initier cette transformation majeure du monde avant que les pays émergents ne s'équipent en voiture à essence, alors que ces mêmes pays sont conscients de ces enjeux et cherchent à réduire la pollution produite dans leurs grandes agglomérations. Faisant ce saut qualitatif, nous allons progressivement nous mettre en position de remplir des objectifs bien plus ambitieux et par conséquent bien plus réalistes face à la situation climatique actuelle. En d'autres termes, des questions préoccupantes se posent et nous avons les réponses nécessaires et nous connaissons les directions vers lesquelles il faut que nous nous dirigions. Celles qui manquent encore, il faudra les inventer et c'est le travail passionnant d'une génération en activité, modifiant enfin les conditions de son milieu dans le sens d'une harmonisation de la présence des hommes dans celui-ci. C'est la raison pour laquelle il nous faut des objectifs extrêmement volontaires et réellement déplacer les curseurs à Copenhague. C'est une question de conservation et d'amélioration des conditions de vie, mais c'est aussi une question économique majeure tant cette transition va générer de l'activité et provoquer des créations de richesses majeures qui vont durablement faire reculer le spectre de la récession et lui substituer une prospérité sans équivalent.



Septembre 2009


Abonnez-vous au Monde


Retour à l'Eau


Retour au Sommaire

INFORMATIONS SANS FRONTIERES

Paris
France
Europe
UniversitÈs
Infos
Contact