Démocratisation de l’accès à l’eau potable en Afrique
Par
Afrique Avenir
La
croissance économique, les allégements de dette et une plus grande
stabilité politique ont créé de nouvelles possibilités pour les Etats
africains de prendre en main la fourniture de services de distribution
d’eau potable et d’assainissement.
Bon nombre de pays à faible revenu ont ainsi aujourd’hui une occasion
sans précédent de réduire considérablement le nombre de laissés pour
compte en ce qui concerne l’approvisionnement en eau, en définissant de
nouveaux modes de prestation viables d’ici à 2015, selon un nouveau
rapport publié par le programme Eau et assainissement de la Banque
mondiale.
Amélioration de l’accès à l’eau en Afrique
Selon le dernier rapport publié sous le titre “La voie du progrès:
prise en main des services d’eau et d’assainissement pour atteindre les
objectifs de l’Afrique dans ce domaine” qui regroupe des rapports sur
la situation de 32 pays et un rapport de synthèse régional, le taux de
desserte en eau en Afrique a augmenté de 13 points de pourcentage
depuis 1990, pour atteindre 58 % de la population, tandis que
l’augmentation est de 11 points de pourcentage pour les services
d’assainissement, avec 36 % de la population aujourd’hui desservis.
Les pays à faible revenu qui sont stables ont obtenu de meilleurs
résultats que les pays à faible revenu riches en ressources mais
fragiles, grâce à l’amélioration sensible de l’accès à l’eau et au net
recul de la pratique consistant à déféquer en plein air dans les zones
rurales. Les pays à faible revenu qui sont stables ont également mieux
réussi à accroître le taux de desserte en eau urbaine pour faire face à
la croissance démographique, et à assurer un accès plus équitable aux
services d’alimentation en eau et d’assainissement.
Les chefs de file du groupe des pays stables à faible revenu ont de
solides modes de prestation de services qui reposent sur des
institutions et des systèmes nationaux capables d’utiliser les
financements (extérieurs et intérieurs) pour desservir davantage de
gens, indique le rapport.
Des défis à relever: comment financer les services d’assainissement et de fourniture en eau
Pour
atteindre les objectifs nationaux, il faudra desservir 42 millions de
personnes par an en eau potable et fournir des services
d’assainissement à 61 millions de personnes.
Le rapport ajoute que, pour accélérer les progrès, les niveaux actuels
de financement devront augmenter d’au moins 6 milliards de dollars par
an, en accroissant à la fois les apports intérieurs et ceux des
bailleurs de fonds dans le secteur. Selon le rapport, l’accélération
des progrès passe par la prise en main nationale de la prestation des
services, moyennant la mobilisation de la société civile, du secteur
privé et publique pour fournir des services durables. L’harmonisation
des flux d’aide avec les financements intérieurs et la participation
financière des usagers, par l’intermédiaire des institutions et des
systèmes nationaux est également préconisé par l’institution bancaire.
Au niveau national, les ministères des finances peuvent augmenter
progressivement la part du secteur dans le budget national à 5 %
des recettes nationales et collaborer avec les ministères de l’eau et
de l’assainissement pour intégrer les dispositifs sectoriels dans les
systèmes centraux du gouvernement, comme la gestion du budget et des
dépenses.
La Banque Mondiale soutient les programmes d’alimentation en eau dans les pays africains
Le programme Eau et assainissement, qui est administré par la Banque
mondiale, est un partenariat multi-donateurs créé en 1978 pour aider
les pauvres à bénéficier de services d’alimentation en eau et
d’assainissement abordables, fiables et durables.
Le Groupe de la Banque mondiale est le principal bailleur de fonds
externe dans le domaine de l’alimentation en eau et de
l’assainissement, de la gestion des ressources en eau et dans d’autres
secteurs liés à l’eau. Il fournit également un important soutien aux
pays clients sous forme d’analyses et de conseils.
Septembre 2011
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