Les marchés boursiers africains séduisent les investisseurs internationaux
Par Afrique Avenir
Les
bourses africaines ont le sourire. Après des années de marasme, les
investisseurs internationaux sont de plus en plus nombreux à
tenter l’aventure des marchés bousiers africains alors que les
bourses des pays industrialisés peinent à trouver leur élan. Un
pari payant puisque depuis le début d’année, la bourse du Nigeria a
gagné près de 11 %, celle du Kenya 42,5 % et celle du Ghana 22,67 %...
Les bourses des pays développés freinées par le krach de 2008
Au
sein des pays industrialisés, la performance des indices
boursiers atteint, au mieux, 3,8 %, pour le Dow Jones aux Etats-
Unis, au pire, - 10,8 % pour le Nikkei au Japon. Entre les deux
l'indice européen Euro Stoxx 50 affiche un score médiocre de - 7,
8 %. Et cette tendance ne donne aucun signe d’inflexion. En Europe,
on reparle en effet de la crise des dettes souveraines du fait du
déficit abyssal de l'Irlande (32 % de son produit intérieur brut
en 2010), tandis qu'aux Etats- Unis le degré d'anémie de la reprise
angoisse les marchés. Ainsi rien ne pousse les indices à rebondir.
Et entre le lundi 27 septembre et le vendredi 1er octobre, le CAC
40 a encore reculé de 2,39 %, tandis que le Dow Jones stagnait à -
0,28 %.
L’Afrique: un continent à part
Certes
les pays n'avancent pas tous et, pas tous au même rythme, mais l'essor
du continent est indéniable et la croissance est au rendez- vous.
Avec le développement de la société de consommation et la
croissance démographique importante, le continent africain
représente un potentiel énorme pour les investisseurs
internationaux. Ainsi les titres de sociétés cotées sur les
marchés africains explosent. Il en est ainsi du spécialiste de la
boisson Guinness Nigeria (+33 % depuis le début de l'année), ou
encore de Shoprite holding (+49,9 %), le Leader Price sud-
africain présent dans différents pays du continent.
L’Afrique: un continent qui attire les investissements internationaux
Les
analystes savent que dorénavant les grands groupes européens et
américains vont devoir chercher la croissance là où elle est la
plus dynamique, c’est- à- dire ailleurs qu’en Europe et aux Etats-
Unis, et l’Afrique a de quoi séduire. Le Fonds Monétaire
International a estimé que le PIB de l’Afrique subsaharienne
avoisinerait les 6% par an à partir de l’année 2011. L'intérêt
pour le continent africain est d'autant plus vif chez les
investisseurs que la Chine qui focalisait leur attention donne
de plus en plus de signes d'essoufflement. Pour éviter la
surchauffe les autorités chinoises multiplient les mesures pour
contrer la spéculation immobilière, restreindre les crédits et
contenir l'inflation.
Au
final, les investisseurs redoutent que la République populaire
atteigne et dépasse son objectif en freinant trop brutalement
la croissance. Leurs doutes se traduisent déjà de façon explicite :
la Bourse de Shanghaï affiche un recul de 18,96 % depuis le 1er
janvier. Et si le spécialiste des marchés émergents Mark
Mobius, chez Franklin Templeton, croit toujours au potentiel des
"BRIC", les marchés du Brésil de la Russie de l'Inde et de la Chine,
ce dernier a indiqué récemment qu'il regardait aussi très
sérieusement les opportunités d'investir du côté de l'Afrique
du Sud et du Nigeria...
Octobre 2010
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