Redressement du climat des affaires en Afrique
Par Afrique Avenir
L'Afrique
est devenue un continent d'opportunités promis à un
développement rapide. Le rapport de la Banque Mondiale “Doing
Business 2011” montre en effet une très nette amélioration du
climat des affaires en Afrique subsaharienne. Le Projet Doing
Business mesure la réglementation des affaires et son
application effective dans 183 pays du monde.
Les
progrès enregistrés par l’Afrique sont dus aux efforts réalisés
pour une meilleure intégration régionale des économies
nationales et aux efforts d’assainissements entrepris pour
redresser les économies africaines. Par ailleurs, d’après le
rapport, 27 pays africains engrangent aujourd’hui les dividendes
des réformes mises en oeuvre pour développer leur commerce
international. Parmi les 30 économies s'étant le plus amélioré
au cours de ces 5 dernières années, un tiers se situe en Afrique
subsaharienne.
Les politiques africaines de réforme portent leurs fruits
Malgré
la crise, la plupart des pays du continent poursuivent avec vigueur
leurs efforts pour fluidifier l’environnement des entreprises,
selon la Banque mondiale. Les gouvernements africains ont su
conduire des assainissements de leurs économies pour réduire
leurs déficits et privatiser leurs entreprises publiques. Ils
sont aussi parvenus à réduire le nombre et l'intensité des
conflits armés. La productivité du travail, qui déclinait
depuis 1980, s'est remise à croître à partir de 2000 au rythme de
2,7 % l'an.
Les investisseurs étrangers ne s'y sont pas
trompés. Leurs apports annuels en capitaux sont passés de 9
milliards de dollars (7 milliards d'euros) en 2000 à 62 milliards
de dollars en 2008, "presque aussi élevés qu'en Chine".
Bilan mitigé pour le Maghreb
Au
Maghreb, le bilan est contrasté: alors que le Maroc et
l'Algérie stagnent respectivement à la 114 e et la 136 place, la
Tunisie gagne 3 places par rapport à l’an dernier pour arriver à
la 55e position du classement. La Tunisie bénéficie de
l'informatisation croissante de son administration qui
permet d’accélérer les procédures. La technologie en effet
rend le respect des réglementations plus facile. Ainsi, le pays
enregistre par exemple la plus forte progression au monde dans le
domaine de la perception des taxes au cours de l'année écoulée.
L’Égypte, quant à elle, passe de la 99e à la 94e place.
Le bond de l’Afrique subsaharienne
Placé
au 20e rang sur 183, Maurice est le pays le mieux classé au
palmarès de la Banque Mondiale 2011, comme en 2010 et en 2009.
À
la 58e place, ex-æquo avec la Zambie, le Rwanda fait le bond le plus
spectaculaire du continent (+12 places). Les réformes dans la
délivrance des permis de construire, l'accès au crédit ou encore
le commerce international ont porté leurs fruits, selon le
rapport.
De manière plus générale, l'Afrique
subsaharienne anglophone, vers laquelle le Rwanda se tourne de
plus en plus, progresse à grande vitesse. De belles avancées sont
enregistrées également au Ghana (+10 places, 67e) et en Ouganda
(+7 places, 122e). Mais c'est toujours l'Afrique du Sud qui est la
mieux classée de cet ensemble (34e), bien qu'elle ait perdu deux
places.
En
Afrique francophone, le Cameroun qui a réformé ses procédures
de création d’entreprise, enregistre des progrès notables et
gagne 5 places au classement pour venir s’établir à la 168e place.
La République Démocratique du Congo gagne également 4 places
grâce à la délivrance facilitée des permis de construire et
s’établit à la 175e place du classement. Le Burkina Faso (151e),
qui a mené a bien des réformes dans 4 des 9 secteurs précédemment
évalués par la Banque mondiale, progresse de 3 places. Le Bénin
(170e), le Gabon (156), le Mali (153e) et le Togo (160e) n’en gagnent
que 2.
Novembre 2010
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