L’Afrique se prépare à faire sa révolution scientifique
Par Afrique Avenir




Selon un nouveau rapport des Nations Unies publié en Juillet 2011, l’humanité a besoin d’une révolution technologique plus importante et plus rapide que la première révolution industrielle pour éviter « une catastrophe planétaire majeure » due au changement climatique et à la dégradation de l’environnement.

L'Afrique subsaharienne qui contribue à environ 2,3% au produit intérieur brut au niveau mondial, ne dépense que 0,4% des sommes de recherche et de développement. Or 1.900 milliards de dollars par an seront nécessaires au cours des 40 prochaines années pour investir dans les technologies vertes. Au moins 1.100 milliards de cette somme devront être investis dans les pays en développement pour répondre aux besoins croissants en nourriture et en énergie.



Favoriser l’émergence des sciences et des technologies

Développer un système de recherche et d'innovation technologiques est une des priorités importantes du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). Dès 2005, l'Union Africaine (UA) et le NEPAD ont lancé un plan d’action afin de soutenir leurs programmes dans des domaines comme l'agriculture, l'environnement, les infrastructures, l'industrie et l'éducation.

Il envisage 12 projets de recherche, ayant chacun un objectif spécifique, qui vont de la biotechnologie au développement des connaissances africaines traditionnelles en passant par l’adoption des nouvelles technologies de l’information.

Car les besoins sont énormes. Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), en Afrique subsaharienne près de 92% de la population rurale et 48% de la population urbaine ne disposent pas de services d'énergie modernes.



Des politiques adéquates aux progrès

Des politiques adéquates, un engagement des gouvernements et des investissements accrus pourraient permettre à l’Afrique de brûler les étapes vers les nouvelles technologies.

Selon l’UNESCO, des pays comme l'Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire, le Kenya et le Zimbabwe possèdent déjà une base scientifique et technologique relativement développée et pourraient, avec un investissement supplémentaire relativement réduit, mettre sur pied des établissements technologiques et scientifiques de haut niveau qui profiteraient à toute la région.

De nombreuses économies africaines connaissant une croissance positive, certains pays font des investissements importants dans leurs secteurs éducatif et technologique, comme le Nigéria nouvellement démocratique qui en 2003 a lancé un microsatellite afin d'observer l'environnement. En 2006, le pays a mis en place d'un fonds de dotation de 5 milliards de dollars pour le développement de la science et de la technologie; fonds principalement alimenté par les revenus des exportations pétrolières.



Les exemples fructueux

L'Égypte et l'Afrique du Sud ont aussi obtenu des succès importants. L'Afrique du Sud a dépensé 3,1 milliards de dollars annuels dans l'aéronautique, le génie nucléaire, la chimie, la métallurgie, l'agriculture et la médecine. L'Égypte s’est spécialisée dans la chimie et de l'ingénierie.

Des pratiques qui doivent se generaliser, le continent doit lancer un vaste mouvement pour former et employer scientifiques, ingénieurs et techniciens en grand nombre. Les politiques entreprises doivent notamment tisser des liens solides entre l'industrie, le milieu universitaire et le gouvernement, assurant ainsi que les innovations d'aujourd'hui jetteront les bases du développement économique et social de demain.

Août 2011

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