Les politiques de libre échange favorisent le développement économique de l’Afrique
Par
Afrique Avenir
La
vigueur de l’Afrique face à la crise économique mondiale ne cesse de
surprendre, mais s'explique pour plusieurs raisons. Les gouvernements
africains ont en effet intégré le fait que les politiques commerciales
permettant l’épanouissement du secteur privé, ont tendance à minimiser
l’impact sur les économies africaine à court terme, et à long terme des
perturbations des marchés.
Le
rapport annuel intitulé Global Enabling Trade Index accorde à l'île
Maurice un score de 4,7 points pour 2010, une notation qui la classe
parmi les pays africains tirant les meilleurs avantages du commerce
international. Maurice se retrouve au 33ème rang sur un total de 125
pays et précède le Botswana (53e), la Namibie (70e), l'Afrique du Sud
(72e) et le Malawi (83e) dans le classement pour l'Afrique
subsaharienne.
L'Afrique subsaharienne bénéficie de la facilitation des échanges commerciaux internationaux
Au plan mondial, l'île Maurice précède les pays comme le Portugal,
l'Arabie Saoudite, la Chine, l'Italie, la Grèce, la Pologne, la
Turquie, l'Indonésie, l'Inde et le Brésil.
Qualifié comme l'un des pays africains tirant les meilleurs avantages
du commerce international, Maurice a pu se maintenir en tête des pays
d' Afrique subsaharienne dans ce classement.
Un rang qui s'explique par le fait que les barrières non tarifaires
ainsi que les tarifs pratiqués à l'égard de certains marchés ciblés
sont très bas. Ce qui permet au pays de se retrouver parmi les
meilleurs performants en termes d'accès au marché.
On observe en effet que les facteurs favorisant les échanges
commerciaux sur l'investissement direct étranger et la main-d'oeuvre
étrangère, facilitent l'engagement d’un pays à participer à l'économie
globale.
Par ailleurs, les pays les plus performants dans ce domaine, sont
également les plus avancés en termes de structures de gouvernance très
transparentes et efficaces.
La croissance du secteur privé doit être une priorité pour l’Afrique
Selon les experts économiques les barrières de toutes sortes dues aux
politiques économiques, aux institutions inefficientes et aux
politiques commerciales mal conçues ou mal mises en œuvre nuient au
développement. Les gouvernements africains doivent donc poursuivre les
efforts et favoriser la levée des obstacles potentiels aux échanges en
Afrique.
Au rang de ceux-ci, on peut citer les opérations portuaires, les
environnements douanier et réglementaire et les services
d’infrastructure. L’amélioration des opérations portuaires et la mise à
niveau des services d’infrastructure constituent les meilleurs leviers
pour stimuler le commerce intra-regional. Investir dans ces domaines
pourrait avoir des effets d’entraînement qui permettent de sortir
rapidement de la crise actuelle. Ces recommandations sont aussi
valables pour tous les accords d’intégration régionale.
Les zones de libre échange favorisent la sortie de crise
La réponse de l’Afrique à la crise économique actuelle s'opère sur
plusieurs plans. Parmi les mesures phares à entreprendre, une reforme
des politiques commerciales permettant l’épanouissement du secteur
privé aurait pour vertue de minimiser l’impact sur les économies
africaine à court terme et à long terme des perturbations des marchés.
Par ailleurs l’Afrique australe se dirige vers l’établissement d’une
zone de libre-échange (ZLE). En effet, le Marché commun de l’Afrique de
l’Est et australe (Comesa), la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC)
et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont
convenu de lancer des négociations pour la création d’une ZLE à
l’occasion du sommet des chefs d’Etat prévu en juin prochain en Afrique
du Sud.
Une telle ZLE, regroupant les trois blocs commerciaux africains,
représenterait un vaste marché unifié, permettant d’accroître les
investissements entre les pays africains et les investissements directs
étrangers.
Septembre 2011
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