Le nouveau visage de l'Afrique en 2060
par Slate Afrique
Urbanisation
galopante, baisse de l’activité agricole, bouleversement de la carte
des ressources naturelles, et croissance des migrations. Ce sont les
quatre scénarios que prédit le rapport récent de la Banque de
développement africaine (AfDB) pour l’Afrique de 2060.
ODans une cinquantaine d’années, 65% des Africains vont vivre dans des zones urbaines, contre 40% aujourd’hui:
«L’urbanisation rapide sera une conséquence de la pression
démographique croissante, d'une probable dégradation de la production
agricole, et de la réduction des coûts des déplacements», explique le
rapport.
Les migrations (nationales ou internationales) vont surtout se faire
vers les régions littorales. Ainsi, on peut s’attendre à la création de
nombreuses mégalopoles côtières, comme c'est le cas en Asie et en
Amérique latine.
Par ailleurs, une partie de la population ira habiter dans les pays occidentaux qui auront besoin de cette immigration:
«En 2060, on pense qu’aux Etats-Unis et en Europe, 32% de la population
aura 60 ans ou plus. En l’absence d’une augmentation de la natalité,
l’immigration sera nécessaire pour garantir un ratio
travailleurs/retraités correct», explique l’AfDB.
Ces déplacements de population, favorisés par le développement des
moyens de communication et d’information, devraient être amplifiés par
le changement climatique.
Cette évolution du climat aura également un impact négatif
sur l’agriculture africaine qui dépend des précipitations, alors
que les sols seront déjà affectés par «un appauvrissement à cause de la
pression démographique».
Enfin, les atouts des puissances économiques africaines seront
redistribués, car les ressources naturelles (le pétrole et les
minerais) vont s’épuiser dans certains pays et vont être découvertes et
exploitées dans d’autres. Le rapport évoque le cas de l’Afrique du Sud,
l’un des premiers pays africains pour l’exploitation minière, «qui
deviendra un pays pauvre en ressources».
Cette nouvelle donne économique et démographique modifiera
considérablement la demande et l’offre mondiales en matière d’énergies
et ressources naturelles, mais aussi de produits alimentaires.
Janvier 2012
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