Perspectives économiques
Afrique: La Banque mondiale annonce de bons signes de reprise en 2014
Par Abdou Diaw
Cinq
ans après la crise financière, l'économie mondiale donne des signes de
reprise cette année, grâce au redressement des pays à revenu élevé,
constate la Banque mondiale dans la dernière édition de ses
Perspectives économiques mondiales publiée mercredi dernier. Le taux de
croissance du Pib mondial devrait passer de 2,4 % en 2013 à 3,2 % cette
année, avant de se stabiliser à 3,4 % en 2015 et à 3,5 % en 2016.
Les
toutes dernières prévisions économiques de la Banque mondiale révèlent
que le taux de croissance du Pib mondial devrait passer de 2,4 % en
2013 à 3,2 % cette année, avant de se stabiliser à 3,4 % en 2015 et à
3,5 % en 2016.
Selon la banque, le nouveau rythme de croissance présente encore une
nette amélioration (60 %) par rapport aux performances des années 80 et
du début des années 90. Dans le document sur les perspectives
économiques, Kaushik Basu, économiste en chef et premier vice-président
de la Banque mondiale, souligne que les indicateurs économiques
mondiaux montrent que la situation s'améliore.
Mais, avertit-il, il n'est pas besoin d'être grand clerc pour déceler
des dangers sous la surface. La zone euro est sortie de la récession,
mais les revenus par habitant continuent de baisser dans plusieurs pays.
« Nous pensons que la croissance des pays en développement dépassera 5
% en 2014 et que certains pays enregistreront même des taux de
croissance nettement plus élevés : 8 % en Angola, 7,7 % en Chine et 6,2
% en Inde », espère l'économiste. Toutefois, prévient-il, « il faut se
garder de tout immobilisme sur le plan des politiques pour éviter que
les bourgeons de la reprise ne dépérissent.
Bonnes performances des pays à revenu faible
L'accélération initiale de l'économie mondiale tiendra pour beaucoup à
un renforcement de la croissance dans les pays à revenu élevé, fait
remarquer la note de la Banque mondiale. Le frein à l'activité des pays
à revenu élevé que constituent l'assainissement des finances publiques
et l'incertitude entourant l'action publique va se desserrer,
contribuant ainsi à stimuler la croissance de ces Etats.
Elle passera de 1,3 % en 2013 à 2,2 % cette année, avant de se
stabiliser à 2,4 % en 2015 et 2016. Parmi ces pays, c'est aux
États-Unis, où le Pib s'accroît depuis dix trimestres, que la reprise
sera la plus avancée. Selon les prévisions, l'économie américaine
croîtra de 2,8 % cette année (contre 1,8 % en 2013), puis de 2,9 % en
2015 et 3 % en 2016.
Dans la zone euro, la croissance devrait atteindre 1,1 % cette année
après deux ans de contraction, puis 1,4 % en 2015 et 1,5 % en 2016.
S'agissant des pays en développement, leur croissance économique se
raffermit en partie sous l'effet de l'accélération de l'activité dans
les pays à revenu élevé et du rythme soutenu de la croissance chinoise,
soutient l'institution. Le taux de croissance des pays en développement
passera de 4,8 % en 2013 à 5,3 % (chiffre plus faible que prévu) cette
année, puis à 5,5 % en 2015 et 5,7 % en 2016.
Cependant, les auteurs du rapport ont invité ces pays à mettre en œuvre
des réformes structurelles pour renforcer leurs capacités économiques
et retrouver les taux de croissance qui étaient les leurs avant la
crise. Le rapport mentionne plusieurs mesures que les dirigeants de ces
pays pourraient appliquer pour amorcer un cycle vertueux de hausse des
investissements (étrangers notamment) et d'accroissement de la
production à moyen terme.
AFRIQUE SUBSAHARIENNE : Une croissance de 5,3 % attendue en 2014 et 5,4 % en 2015
Selon les perspectives économiques de la Banque mondiale publiées
mercredi, la vigueur de la demande intérieure, la bonne résistance des
flux d'investissements étrangers directs et le ralentissement de
l'inflation devraient permettre à l'économie de l'Afrique subsaharienne
de croître à un rythme d'environ 5,3 % en 2014, 5,4 % en 2015 et 5,5 %
en 2016.
L'institution financière internationale indique que la région est
relativement peu sensible à l'augmentation des taux d'intérêt mondiaux,
mais elle reste très vulnérable à une baisse des prix des produits de
base ainsi qu'aux risques intérieurs liés à divers facteurs.
Pour ces derniers, il s'agit de l'impact des chocs météorologiques sur
les récoltes locales et les prix des denrées alimentaires, les troubles
politiques, les problèmes de sécurité dans le Nord du Nigéria et les
attaques de pirates dans le Golfe de Guinée, susceptibles d'accroître
les frais de transport et de perturber le commerce régional.
En Afrique subsaharienne,rappelle la Banque mondiale, la croissance
s'est accélérée en 2013 à la faveur d'investissements soutenus dans le
secteur des ressources naturelles.
Le taux de croissance du Pib réel de la région, en 2013, est passé à
4,7 %. Si l'on fait abstraction de l'Afrique du Sud, la croissance
régionale moyenne a atteint 6 %. La reprise a été faible parmi les pays
exportateurs de pétrole (Angola, Gabon, Nigéria) durant le premier
semestre 2013, tandis que la production industrielle s'est contractée
en Afrique du Sud au troisième trimestre.
23 Janvier 2014
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