2e Forum économique de la Francophonie : L'Appel à l'Action
Par Noël Ndong
Sous
l’égide de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et du
ministère français des Affaires étrangères et du développement
international (Maedi), Paris va accueillir, le 27 octobre, le
2e Forum économique de la Francophonie (FEF), intitulé
« Appel à l’action ».
La
secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean, fera le bilan du 1er FEF
qui s’est tenu en novembre 2014 à Dakar (Sénégal) avant de
présenter les initiatives lancées ou mises en œuvre ainsi que le
rôle que peuvent jouer l’OIF et ses acteurs partenaires dans la mise en
œuvre de la stratégie économique de l’espace commun.
Le président français, François Hollande, expliquera pourquoi la
Francophonie est un espace important, sur le plan économique et
culturel ; puis il évoquera les différentes pistes pour optimiser
cette dimension de l’organisation qui n’est pas suffisamment explorée ;
enfin il exposera le rôle que la France devra jouer. Il reviendra au
chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, et à la secrétaire
générale de l’OIF, Michaëlle Jean, l’honneur de clôturer le Forum.
Jean-Jacques Bouya, Alain Mabanckou et Vérone Mankou présents au 2e FEF
Les trois Congolais interviendront dans différentes tables rondes. Il
s' agit de Jean -Jacques Bouya, ministre de l’Aménagement du
territoire et de la Délégation générale aux Grands travaux, Alain
Mabanckou et Vérone Mankou.
Jean-Jacques Bouya et d’autres intervenants présenteront les régions et
les grandes métropoles, comme moteurs de croissance, leurs capacités
d’innovation, de productivité et les potentialités d’une
efficacité énergétique, leur rôle dans le développement
économique ainsi que dans le bien-être de leurs habitants. Ils
proposeront des pistes permettant de faire que les mégapoles
soient inclusives, créatrices d’emplois. Ils mettront l’accent
sur les voies d’une stratégie de développement durable et le
rôle que la Francophonie peut jouer dans le développement des
grandes villes et régions francophones.
L’écrivain Alain Mabanckou sera en conversation autour de la promotion
de la diversité culturelle, les faveurs du dialogue interculturel et la
réduction des grandes inégalités entre les pays du Nord et du Sud. Un
défi que doit relever l’espace économique et social francophone. Vérone
Mankou évoquera, avec d’autres acteurs économiques, l’entrepreneuriat
des jeunes francophones. Ils diront ce que recherchent, en
priorité, les jeunes chefs d’entreprise, au-delà de tout espace
économique et culturel : un environnement favorable au
développement des entreprises innovantes, du fait notamment des
incitations fiscales et de l’accès au financement. La Francophonie
devrait trouver des atouts majeurs à promouvoir auprès de ces jeunes,
des bonnes pratiques, des solutions en partage.
« L’Appel à l’action » vise à bâtir une zone économique forte, en croissance et créatrice d’emplois
Les présidents Ali Bongo Ondimba du Gabon, Macky Sall du Sénégal, Hery
Rajaonarimampianina de Madagascar, ainsi que le Premier ministre Belge,
Charles Michel, diront si les engagements des chefs d’État sont prêts
pour intensifier leurs actions dans le cadre de la stratégie économique
pour la Francophonie.
Les chefs d’entreprises, décideurs et dirigeants économiques, dont le
rôle est essentiel pour faire de la francophonie une zone de forte
croissance, expliqueront quel rôle ils peuvent jouer pour créer un
véritable marché économique francophone, dans un cadre juridique et
administratif complexe. Les plus visionnaires partageront les
opportunités, leurs perceptions du marché économique francophone, les
freins à lever er les relais de croissance à embrayer.
Les économistes expliqueront de leur côté, si la Francophonie
économique a un sens. Ils seront suivis par les jeunes entrepreneurs
francophones qui expliqueront en quoi ils constituent une richesse, et
en quoi les pays non francophones sont plus attractifs, les atouts que
l’espace francophone peut faire valoir auprès de cette jeunesse en
action, en s’installant dans des pays anglophones, en Chine aussi.
La Francophonie s’interrogera sur le système éducatif favorable à son
économie, l’importance des formations en ligne ouvertes à tous (FLOTs),
le défi de la formation à partir du numérique, l’innovation et la
créativité. Concernant l’agriculture, les réflexions s’orienteront vers
un meilleur soutien et accompagnement de l’agriculture familiale ;
l’amélioration de son système de fonctionnement grâce au financement et
à la création d’entreprises locales ; à la formation et à la
production de graines adaptées au climat local ; le rôle du
secteur privé, des ONG et des gouvernements dans le secteur.
L’information sera évoquée en tant que vecteur économique ; les
contenus audiovisuels numériques et le soutien des industries
concernées.
Le rôle des pôles de compétence sera souligné pour attirer des
investisseurs et partenaires francophones ; la stimulation et la
collaboration du secteur public-secteur privé pour la mise en
place d’un cadre de régulation motivant, nécessaire de pouvoir disposer
d’une main-d’œuvre qualifiée et de personnes compétentes. Il sera
rappelé le rôle de la diaspora francophone pour attirer de
l’investissement dans des pôles. Suivra le rôle que doit
jouer la Francophonie, la veille dans la COP21.
26 Octobre 2015
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