Now is the Time for Change!
Par
Gilles Marchand - Informations sans Frontières - Janvier
2020 - 09/01/2020 (MIS À JOUR à 12:00)
L’inaction
politique mondiale patente en matière d’environnement se double d’un
leadership catastrophique dans de nombreux autres domaines, notamment
géo-stratégiques. Le temps est venu d’un changement général à la tête
de nombreux gouvernements-clefs.
Ce
que à quoi nous assistons actuellement dans le monde est triste
et souvent provoqué par des raisonnements inadaptés, à très faible
portée dans le temps, marqués par l’irresponsabilité et par une
absence patente de réflexion. Le monde ne sait pas où il va parce que
les leaders cultivent une absence de vision et de culture bien souvent
qui devient problématique. La plupart de ces soit-disant représentants
ne pensent qu’à leur maintien au pouvoir et oublient très largement le
bien commun et l’intérêt général. Ils perdent tous ou presque très vite
de vue le sens de leur engagement. Ne sont plus des exemples alors même
que celui-ci doit venir d’en haut pour irriguer la société. Ils se
muent en contraire en dépositaires arbitraires de l’ordre commercial,
en agents infiltrés de société privées qui posent des actes
contrevenant aux besoins réels des populations et qui accroissent
encore les inégalités.
Les sociétés civiles ne peuvent plus accepter de voir nié l’intérêt
général et de voir s’accroître les disparités sociales. Il y a au sein
même de la doxa capitaliste une contradiction dans les termes qui
provoquent la catastrophe générale à laquelle nous assistons, et rien
n’est fait pour inverser cette logique. Les modes de production, de
transport et d’occupation du terrain par le sociétés internationales
produisent des facteurs contre productifs, une pollution de l’eau, de
l’air, et des terres chaque jour plus grande. C’est l’extinction de la
biodiversité actuelle et c’est la transformation d’un rapport de
l’homme au monde, fondamental. La captation de richesses produit dans
son versant numérique une perte de substance économique au détriment
des plus faibles. C’est inacceptable. La philosophie générale des
terriens doit évoluer, et vite.
Les préoccupations de Trump visent essentiellement à créer des rapports
de forces brutaux entre les acteurs internationaux. Sa guerre
commerciale contre la Chine est un pari risqué. Sa décision de vouloir
craquer une allumette dans le baril de poudre et de pétrole qu’est le
Moyen-Orient est tout simplement irresponsable. Tuer des principaux
acteurs de la révolution iranienne est dangereux. Elle démontre une
inaptitude au rôle qui lui a échu suite à une tricherie électorale en
2016, tout comme le vote sur le Brexit qui amène des leaders
particulièrement discutables. Le monde ne peut pas rester les bras
ballants devant un tel scénario. Il faut que le leadership serve à
ramener le monde vers des situation de plus grands équilibres mondiaux.
Elles sont nombreuses les atteintes à l’environnement et les écocides
pratiqués par les leaders du Brésil et de l’Afrique centrale, sans
compter les terribles incendies de la Californie, du sud de l’Europe et
de l’Australie.
Erdogan
se voit en colonisateur de la Libye. Nous avons en Thaïlande des
leaders problématiques. Nous avons des mouvements de la jeunesse
mondiale qui ne sont pas entendus. Des droits nouveaux qui, au lieu
d’être accordés, sont bafoués. Des vagues de migrants qui déferlent de
partout parce que les problématiques, notamment environnementales, ne
sont pas traitées dans leurs pays. Beaucoup de ces dirigeants ne sont
pas au clair sur les enjeux énergétiques de demain. Au lieu de
privilégier les solutions qui nous permettraient de mieux respirer et
de faire baisser le CO2 dans l’air, ils réfléchissent comme au XXème
siècles à des lendemains qui déchantent à base d’énergies fossiles. Or,
le pétrole a été à l’origine des guerres de ce siècle maudit sur de
nombreux plans. Si nous n’y prenons pas garde l’eau sera elle aussi une
cause de discorde entre les peuples. Où sont les leaders qui
proposent des solutions à des crises qui sont déjà là ? Pas grand
monde.
Nous avons l’obligation morale de ne plus simplement faire pression sur
nos dirigeants, mais de les changer, à de rares exceptions près. Ces
quelques exemples au milieu de centaines d’autres suffissent à prouver
leur inanité. Leur inadéquation au changement, pourtant vital
aujourd’hui. Le monde n’est pas dirigé par des gens qui produisent des
solutions. Il est mené par des « monarques » qui engendrent
des problèmes. Il est grand temps que soit par les urnes, soit par la
rue ces régimes disparaissent, pour laisser place à des représentants
dignes des peuples qu’ils auront l’honneur de servir. C’est une
question fondamentale. Il y va de la vie et de la survie d’une espèce
qui jure beaucoup trop par ses appartenances territoriales ou
nationales sans se rendre compte qu’elle fait partie d’un même ensemble
où l’égoïsme des uns ne peut éternellement se prévaloir de l’apathie
des autres.
Il est grand temps que nous nous retroussions les manches pour
travailler collectivement, en tant qu’humains, à sauver la planète et
pour en refaire le jardin qu’elle n’aurait jamais du cessé d’être.
L’espèce humaine est la seule qui puisse se transformer pour, de
problème, devenir une solution...
9 Janvier 2020
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