Les conflits qui se sont multipliés dans le monde créent un situation inédite, alors que beaucoup de pays entrent dans des phases dangereuses pour les équilibres du monde, en particulier l’Europe qui est à la croisée des chemins avec le remplacement de la commission lors d’élections périlleuses.
La situation géopolitique a beaucoup changé en quelques mois et quelques années. Le perceptions mondiales ont évoluées sous les coups de butoir pratiqués par des états qui, sous des prétextes divers et des mensonges communicationels éhontés, revendiquent un droit à l’agression de leurs voisins au mépris du droit international comme c’est le cas en Ukraine avec « l’opération spéciale » orchestrée par la Russie depuis février 2022 La guerre s’est aussi propagée au Yemen avec les actions que mènent les Houtis en conflit local contre les passages sur les grandes routes commerciales mondiales qu’ils tentent de bloquer. Puis il y a eu ce 7 octobre 2023 qui a vu un déchainement de barbarie terrible en Israël qui a lui même rebattu les cartes régionales et les alliances qui se nouaient, peu de temps après que les responsables du Hamas se soient rendus à Moscou pour y recevoir des instructions dont a pas tardé à voir les conséquences. Ce sont aujourd’hui les civils palestiniens qui paient le prix exorbitant de ces arrangements à Gaza, avec cette situation de chaos terrible qu’ils subissent de manière choquante.
Tous ces traumatismes agissent sur la psyché des hommes et des femmes qui les subissent. La violence qui est pratiquée appelle des réponses fermes mais elle déstructure pour l’instant des régions et fragilise des populations soumises à rude épreuve. Elle a tendance à radicaliser les points de vue et à faire des points de vue et des opinions, des convictions et des certitudes indéracinables. Un contexte dangereux qui peut entraîner la progression d’idées radicales et des positionnements reposant sur le fruit amer d’une exposition prolongée à une information riche en fake news et à la propagande de plus en plus présente y compris à l’intérieur des pays démocratiques, sur les réseaux sociaux, notamment, où la guerre informationnelle fait rage. Il faut une plus grande culture, plus large et plus profonde, pour résister à cet appel issu d’une accentuation des tensions poussant les individus vers leurs penchants les plus mesquins et les plus contreproductifs. Le mouvement qui est à l’œuvre est du à une augmentation des pénuries après la pandémie mondiale, des récoltes plus difficiles à cause du réchauffement climatique qui prive d’eau des régions entières comme c’est le cas en Iran notamment et d’une multitude de facteurs imprévus qui agissent comme des forces centrifuges déstructurant l’unité mondiale. Tous ces bouleversements opèrent une transformation des esprits qui les livre aux forces extrémistes qui orchestrent ou accueillent ce contexte avec plaisir. Un chaos dont ils tirent ce qu’ils croient être leur légitimité et qui masque leurs véritable nature en agissant comme un camouflage situationnel en abaissant les standards politiques et modifiant le degré d’acceptabilité des électeurs qui seront amenés à déterminer leur futur dans ce contexte chaotique. En réalité la guerre est leur instrument tout en affectant de rechercher des compromis avec des belligérants qui s’arrangent fort bien d’une réduction des libertés et de la mise en place de régimes autoritaires, ce qui a aussi pour effet d’accentuer ce mouvement.
Tout est donc lié. Et il faut aux pays libres imaginer une manière de s’adapter tout en réservant leur modèle de libertés publiques. C’est aussi triste que cela. Un monde plus en plus noir en blanc, manichéen qui louvoie actuellement entre le jour et la nuit.
Les élections américaines de novembre sont un véritable danger pour l’équilibre du monde, avec un apprenti dictateur essayant de conquérir par la peur ou l’intimidation, ou une séduction factice basée sur la brutalité vulgaire d’un stentor débridé qui trompe sur sa nature véritable et propose un modèle frelaté destiné à duper.
Là aussi on peut se dire que tout est perdu et que l’obscurité de la période va s’étendre, mais le Discours sur l’Etat de L’Union tel qu’il a été défendu il y a deux jours par Joe Biden laisse entrevoir un autre destin pour la planète. Défendre d’abord la démocratie, les régimes de libertés publiques, la presse libre, les syndicats, les travailleurs, l’éducation, le logement, la santé avec des systèmes sociaux adaptés. Biden répond entre les lignes que son prédécesseur a tenté un coup d’état en envoyant ses sbires et milices paramilitaires contre le Capitole et que l’on ne peut pas seulement aimer son pays que quand on gagne. Les idées de son camps républicain, d’ailleurs pas dans sa totalité, sont des idées antédiluviennes, rances et dépassées à souhait. Trump nous a fait perdre un temps inestimable en se retirant de l’Accord de Paris. Le président américain a un véritable plan pour la planète afin d’agir sur son climat et d’adresser les problématiques nombreuses qui sont en jeu. L’eau, l’air, la pollution, l’agriculture, les transports, l’énergie… Ses résultats économiques bâtis autour d’une notion d’équité fiscale montrent des signes de grande prospérité présente et à venir et d’une justice sociale qui essaimera nécessairement dans le monde. Soudain la victoire de Trump qui se profilait inexorablement parait moins certaine et our tout dire inacceptable. Le fait que Biden se soit prononcé rassure énormément les américains et leurs alliés. Il y aura du répondant et une forme de raison dans ce contexte de folie qui fera grand bien.
L’Afrique qui paraissait hypnotisée par les agissements russes sur son sol prend peu à peu conscience de la dangerosité du modèle proposé. Elle s’aperçoit également quand on discute avec ses élites que les terres arables sont vampirisées par la Chine qui établit une prédation agricole en externalisant en Afrique sa production alimentaire intérieure. Soudain, les grand libérateurs qui s’en prenaient si courageusement aux français sachant qu’ils seraient trop civilisés pour répondre sur le même mode, apparaissent pour ce qu’ils sont : des prédateurs et des oppresseurs bien pires que ce qui avait existé auparavant. Laissons les africains réfléchir et réaliser ceci à vaste échelle car leur sagesse et compréhension de la situation n’est pas en cause. Ils évolueront rapidement vers de meilleurs sentiments, mais le monde libre a tout intérêt à établir une relation adulte équilibrée avec ces états, faite de respect mutuel et de coopération de type gagnant-gagnant. L’avenir du monde en dépend. Une croissance éco responsable, basée sur des technologies permettant le minimum d’impact environnemental et rétablissant une forme de prospérité propice aux idées claires et au rejet des fondamentalismes et idées issues des esprits obscurantistes. C’est un mouvement géant, quasiment mécanique, positif, qu’il est important de réellement mettre en œuvre.
Un des pires dangers géopolitiques dans ce contexte correspond à la survenue des élections européennes avec un conflit conséquent à ses frontières. Là aussi la violence des affrontement à des effets secondaires et premiers dans les esprits. La manipulation à laquelle recourent les extrémistes de droite notamment, semble porter ses fruits. Une soumission de la psyché à des idées simplistes qui dans ce contexte semblent offrir un prêt à penser pratique expliquant en termes facilement compréhensibles, abordables pour des gens épuisés par des épreuves existentielles souvent injustes, avec grand recours à des syllogismes et à des éléments de langage basés sur une malhonnêteté intellectuelle généralisée. On vous fait croire que l’on porte des plans de paix alors même que vos complices à l’étranger — mais qui sont des amis proches, notamment sur le plan financier, puisqu’ils financent vos partis quand bien même vous chercheriez à gommer cet aspect pourtant essentiel — ont entamé sans que nulle espèce de doute ne soit permis, les hostilités contre de véritables démocraties, en les instrumentalisant à tous les niveaux, et en étendant ce schéma dans les médias, pour déstabiliser les démocraties européennes. Il est nécessaire de se défendre contre cette agression hostile destinée à prendre le contrôle de nos vies et de nos pays. La souveraineté européenne, c’est de la souveraineté nationale augmentée. Toute tentative pour détricoter le projet européen, quand bien même il est perfectible sur certains aspects, est une tentative destinée à affaiblir notre continent et à finalement le livrer pieds et poings liés à une puissance étrangère, à la Russie en l’occurence et à ses rêves nostalgiques d’union soviétique constituée en bloc. Ces hommes politiques qui se démarquent par leur faible capacité de travail et l’exploitation systématique qu’ils font des problèmes qui peuvent survenir, quand ils ne contribuent pas à les créer eux mêmes, ou à les faire orchestrer par des puissances belligérantes, désireuses de déstabiliser un continent dont leur la seule existence est un désaveu pour leur modèle frelaté de privation de libertés et d’autoritarisme aveugle. Inutile de dire que les élections y sont trafiquées et que le dictateur ne s maintient en place que par les opérations comptables qu’il effectue lors des scrutins et par l’usage à forte intensité de sa propagande nocive. Un vrai rêve cauchemardesque ! On y est plongé dans une réalité orwellienne dont on ne peut s’extirper que par la fuite à l’étranger ou la mort, surtout si on est un opposant comme Alexeï Navalny. L’exemple tutélaire de son message de lumière laisse envisager un autre scénario pour cet immense pays, irrémédiablement pris au joug d’une clique d’oligarques, eux mêmes en sursis, et aux mains de chefs mafieux et d’un représentant en chef de toute cette architecture vermoule qui pilote à volonté une population dont il fait ce qu’il veut. Jusqu’au jour où celle-ci pour d’obscures raisons, absolument incompréhensibles, se révoltera et réservera à son tyran le sort qui leur est souvent réservé, comme ce fut le cas en Roumanie pour Nicolae Ceausescu.
En attendant, nous avons des partis qui tentent de tromper leur monde en proposant un projet et un agenda caché de confiscation de la démocratie et du droit des peuples européens à disposer d’eux mêmes pour étendre le modèle russe dont ils sont en réalité les agents infiltrés, jusque loin dans nos rangs. L’Europe nous a protégé de la crise financière, elle a organisé la réplique à la crise sanitaire en organisant la mise en place d’une industrie pharmaceutique efficace contre le Covid, elle a résolu une multitude de problèmes et garanti soixante dix ans de paix jusqu’à présent. Si ce modèle venait à être battu en brèche par ces apparatchiks, les conséquences en termes d’équilibres mondiaux seraient dévastateurs. Nous devons extirper l’hydre protéïforme de l’extrême-droite de notre univers mental et de nos agendas politiques. Réaliser le danger existentiel qu’elle représente.
Les démocraties se défendent et s’organisent face à la brutalité poutinienne, mais cette unité le dérange et il rêve de faire jouer ses sbires politiques télécommandés dans ce but précis. Menacer ce qui lui résiste et qui représente un contre exemple parfait de ce qu’il est, lui et son régime d’oppression. C’est pourquoi le monde est à ce point entre le jour et la nuit glacière que promet ce positionnement inepte. A la croisée des chemins, la menace est cette fois ci encore bien plus grande et plus dangereuse pour nos enfants et nous mêmes. C’est un choix entre la liberté et l’impossibilité à venir de choisir pour soi. C’est donc un non choix aux yeux de toute personne perceptive et douée de raison. Et même si le vote repose souvent sur des ressorts irrationnels il faut avoir la clairvoyance de prendre la bonne décision, celle de la vie et de la liberté. Et j’ajouterai des femmes, tant elle sont oppressées en Russie, en Iran ou en Corée du Nord. Notre seul choix c’est celui de la liberté qui atteste elle même de la bonne santé d’une démocratie. Quand on l’a, tout le reste s’ouvre, socialement parlant, et devient possible. Autrement, c’est La Nuit dont parle Elie Wiesel. La négation à terme de l’humain jusqu’à la plus sinistre des dépossessions. Je rêve d’un autre destin pour la France, l’Europe et le monde. Partout des alliés se déclarent et nous aideront dans ce combat fondamental. Le mois dernier la Finlande, avant hier la Suède ont rejoint l’OTAN. Une myriade de forces et d’organisations se joignent à cette lutte qui est en réalité de chaque instant. Biden a déclaré devant le congrès américain que les USA ne se défausseront pas et n’abandonneront pas l’Ukraine. C’est précisément ce qu’il faut faire. Donner à ce pays les moyens de sa victoire à venir. Ils se battent pour nous et nous devons en avoir conscience et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les y aider. Slava Ukraini ! Vive l’Europe libre ! .
9 Mars 2024
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