Conférence
de Bonn sur les énergies renouvelables
Bonn, Allemagne
Juin 2004
Que s'était-il passé avant Bonn ?
De
Rio à Bonn, la longue et difficile marche pour préserver
la Terre...
Déjà, en juin 1992, les différentes organisations
gouvernementales des pays riches et soi-disant développés
ainsi que des pays moins riches se sont réunis à
Rio pour discuter des problèmes environnementaux. Le
sommet de la Terre s'était refermé sur une série
de mesures volontaires destinées à réduire
les émissions de gaz à effet de serre. Si finalement
la conférence n'a pas vraiment été suivi
des faits, elle a au moins permis de réglementer la mise
sur le marché de récipients aérosols contenant
des chlorofluorocarbones (modification de l'article 4 de la
loi du 29 juin 1989, Mém. A n° 24 du 27.4.1992, p.
854; rectificatif: Mém. A n° 21 du 29.3.1996, p.
854) |
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Plus de cinq ans après, au Sommet de Kyoto,
on se chamaille pour savoir si les pays du sud, qui avaient été
exempté des réductions d'émission en CO2 au
sommet de Berlin en 1995, devaient où non faire des efforts.
On marchande, on négocie et on obtient finalement, pour un
ensemble de pays industrialisés, des objectifs quantitatifs
obligatoires d'ici 2012 : - 8% pour l'Europe, - 7% pour les Etats-Unis
et -6% pour le Japon (pour ne parler que des groupes de pays qui
contribuent le plus à l'effet de serre). L'accord porte sur
le gaz carbonique, le méthane et les oxydes d'azote, ainsi
que sur trois hydrocarbures halogénés.
Etant entendu qu'entre 6% et 7%, il faut des données très
précises pour rendre compte de la différence. Pour
éviter toute contestation, une méthode commune à
l'ensemble des pays devra être développée sous
une autorité neutre. Quels seront alors les moyens de garantir
l'application du protocole ? En cas d'infraction, quelles seront
les sanctions retenues, qui vérifiera leur mise en application?
C'est ce que devait régler la conférence à
Buenos Aires en novembre 1998, en plus des modalités pour
l'élaboration d'un "permis à polluer" pour
les pays qui ont en les moyens ; Hélas, ce sommet fut soldé
par un échec.
Bonn: Face à la rigidité
des Etats-Unis, le monde se compose
Le principal mérite de la conférence de Bonn, qui
s'est achevée le 05/11/99, est d'avoir relancer le dialogue.
Il en ressort deux décisions importantes :
La première est que l'on se réunira plusieurs fois,
dont deux au niveau ministériel, avant le rendez-vous de
la Haye en novembre 2000, où doit être décidé
la mise en œuvre du protocole de Kyoto. On cherche à
tout prix la solution permettant d'aboutir à un consensus
avant la Haye, en multipliant les rendez-vous préliminaires.
La question est dominée par la position des Etats Unis. On
imagine mal que le protocole de Kyoto soit mis en œuvre sans
que le premier émetteur mondial de gaz à effet de
serre ne le ratifie. Or ces derniers s'opposent aux Européens,
pour qui la réduction des émissions doivent être
obtenues par le marché, mais aussi par une politique nationale
: En fixant un "plafond " en fonction de ce que peut permettre
le marché. Dans la même optique, pour le ministre Indien,
M. Shri Bahu a indiqué que "les mesures et politique
domestiques doivent rester les principaux moyens pour stabiliser
la concentration atmosphérique des gaz à effet de
serre" ; Cependant les discussions se sont focalisées
sur les différents mécanismes du marché et
n'ont même pas abordées la question de politique nationale.
L'autre grand aspect abordé fut sur l'amélioration
des inventaires nationaux des gaz à effet de serre : élément
incontournable pour la mise en place du "permis à polluer".
Ainsi, les Etats Unis ont réussi à s'imposer en amorçant
le régime d'échange des droits à polluer et
en repoussant encore à plus tard la question du plafond.
Il est à noter, l'attitude plus engagée des pays en
voix de développement qui se sont d'avantage investis dans
le détail des discussion que précédemment et
ce sont désolidarisés du groupe des pays producteurs
de pétrole qui tentent de bloquer la convention.
Un exemple de transfert de technologie possible
Une conséquence de Bonn est le rôle que pourrait tenir
la Russie. En effet, elle s'est engagée en accord avec Kyoto,
à ne pas augmenter ses rejet de CO2 jusqu'à 2010.
Cependant, à la différence des pays développés,
ses émission ont fortement chutées avec la crise économique.
Elle disposerait d'un potentiel d'un milliard de tonnes de CO2 à
offrir sur le marché, étant donné que par le
protocole de Kyoto elle devait émettre 2.4 milliard de tonnes
en 1990 et qu'elle est tombée à 1.5 milliard en 97
selon l'A.I.E.
La morale de cette histoire risque d'en souffrir
Un cas concret d'échange de technologie afin de réaliser
des transaction de droits à polluer est le projet envisagé
par la firme Allemande Osram. Cette entreprise fabrique des ampoules
à faible consommation d'électricité et elle
se propose d'en équiper une station de métro de Moscou.
Un organisme certificateur, TÜV Süddenstchland, sera chargé
de vérifier et de quantifier le gain de consommation d'énergie
procuré par les nouveaux luminaires, ceci permettra aux autorités
Russes de délivrer un certificat de "crédit de
carbone". La firme Osram pourra alors revendre sur le marché
ce certificat et récupérer l'argent investi dans cette
opération. Cette initiative n'aura rien coûté
à la compagnie, ni au gouvernement Russe et aura permis d'améliorer
l'efficacité énergétique du métro de
Moscou. Malgré sa belle simplicité, il est très
difficile de mettre en place une telle opération, car d'après
M. Tobia Koch (un consultant allemand basé à Moscou)
: "Il n'est pas aisé d'identifier les personnes capable
de prendre une décision dans les différents organismes
et sociétés russes. Et, sur le plan économique,
il était, jusqu'à récemment, beaucoup plus
rentable de spéculer sur les obligations d'états…"
De plus, le prix exagérément bas de l'énergie
en Russie n'incite pas réaliser des économies. Un
tarif pour l'énergie qui dépend pour 33% des subventions
de l'état, selon une étude de l'AIE diffusée
pendant la conférence de Bonn. Il est alors évident
qu'une politique concrète de modernisation énergétique
ne pourra avoir lieu tant que de telles subventions seront distribuées.
D'un autre coté, les besoins sont tel, que personne n'imagine
leur suppression.
N'hésitez pas à aller sur le
site de Renewable2004 pour tous documents en PDF:
http://www.renewables2004.de/
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