Petit récapitulatif à l'intention des sourds et des malentendants...
La pile à combustible fait le plein d'hydrogène
Par Emmanuel Egloff
Les
voitures fonctionnant sur une pile à combustible ont besoin
d'hydrogène, stocké dans des réservoirs à très haute pression, et
d'oxygène. Elles rejettent uniquement de l'eau.
Un carburant abondant
La pile à combustible qui équipe la Toyota Mirai et la Hyundai ix35
Fuel Cell transforme l'énergie chimique fournie par l'hydrogène en
énergie électromécanique, par une réaction qui est l'inverse d'une
électrolyse. Deux matières premières sont nécessaires. De l'hydrogène,
stocké dans des réservoirs à très haute pression (700 bars dans le
cas de la Mirai), et de l'oxygène, contenu dans l'air. Et le seul rejet
est constitué par de la simple eau. L'électricité produite alimente le
moteur électrique qui propulse le véhicule. La différence entre une
voiture électrique et une autre utilisant une pile à hydrogène tient
donc à la source de l'électricité: une batterie dans le premier cas, un
réservoir d'hydrogène dans le second.
Un prix proche de celui du gazole
La Toyota Mirai sera mise en vente au prix de 66. 000 euros (hors
TVA) environ en Allemagne. À ce prix, le marché visé est forcément
limité. Les progrès en termes de coût de production sont déjà réels
cependant, puisque les chiffres évoqués il y a quelques années
tournaient autour de 200 000 euros. Le carburant ne représentera
pas, lui non plus, une excellente affaire. Cinq kilos d'hydrogène,
nécessaires pour rouler pendant 500 kilomètres, coûtent une
cinquantaine d'euros. Un niveau similaire à celui du gazole.
Des véhicules presque propres
Les voitures fonctionnant sur une pile à combustible appartiennent à la
famille des véhicules à zéro émission. Elles ne rejettent que de l'eau,
produite de la réaction entre l'hydrogène et l'oxygène. Pour autant, le
bilan global est plus mitigé. Produire de l'hydrogène nécessite en
effet beaucoup d'énergie. Le mode de production le plus courant - car
le moins coûteux - utilise le gaz naturel comme matière première. En
tenant compte de la production d'hydrogène, une voiture utilisant une
pile à combustible émettra environ 120 grammes de CO2 par
kilomètre, contre 160 grammes pour le même véhicule équipé d'un moteur
diesel.
Des infrastructures encore insuffisantes
Quelques minutes suffisent pour faire le plein d'hydrogène dans une
station-service. En revanche, il faut construire de telles stations
équipées de cuves d'hydrogène. Cela représente un coût compris entre 1
et 1,5 million d'euros par unité. Il faut aussi mettre en place la
chaîne logistique nécessaire afin d'acheminer l'hydrogène dans les
stations-service.
Un mode de propulsion sûr
Les risques liés au stockage à très haute pression d'hydrogène dans le
réservoir d'une voiture ont longtemps été considérés comme le frein
principal au développement de la voiture à pile à combustible. Avec la
commercialisation de la Hyundai ix35 Fuel Cell et de la Toyota Mirai,
ils sont cependant maîtrisés aujourd'hui. Les constructeurs ont en
effet effectué tous les tests réglementaires avant de les lancer. Selon
Toyota, la Mirai obtiendra 5 étoiles à l'équivalent japonais des
tests Euro NCAP, soit la meilleure note possible..
5 Février 2015
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