L’énergie est à la base de tout développement
Par BFM Business
Pour
tous les habitants de la planète, aussi bien dans les pays développés
que dans les pays en voie de développement, sans énergie il n’y aurait
pas d’eau potable, pas d’hôpitaux, pas d’écoles, pas de logements, pas
de moyens de transports...
De
la disponibilité de l’énergie dépend la satisfaction de tous les
besoins humains fondamentaux – l’eau, l’alimentation, la santé,
l’éducation.
1,3 milliard d'êtres humains – sur 7 milliards au total – n'ont
toujours pas accès à l'électricité et 2,6 milliards sont privés de
combustibles et de technologies modernes de cuisson et de chauffage.
Cette précarité énergétique a des conséquences désastreuses sur leur
vie quotidienne et plus largement sur l’avenir de la planète.
Les plus touchés sont les citoyens de pays du Sud. Ils sont souvent
privés d’une source fiable d’énergie et des services de base qui en
découlent.
Sans carburants pour leurs générateurs électriques, ils ont du mal à
pomper l’eau des nappes souterraines et donc à irriguer leurs champs.
Un assainissement efficace des eaux n’est par ailleurs pas envisageable
sans énergie disponible. Le manque de sources d’énergies fiables
conduit à un recours massif à la biomasse, donc à la déforestation. Le
recours à des combustibles de mauvaise qualité sur des équipements peu
performants entraîne une pollution de l’air et contribue à l’émission
de gaz à effet de serre. Outre le risque d’incendie, des fumées
toxiques sont responsables de deux millions de morts par an.
Sans électricité, les écoles et les hôpitaux ne peuvent fonctionner
correctement. De toute façon, sans moyens de transport efficaces, les
enfants et les malades ne peuvent quitter leur village pour s’y rendre.
Les travailleurs n’ont pas davantage accès aux zones d’emploi,
elles-mêmes handicapées par l’absence d’énergies fiables.
Sans éclairage au sein du foyer, les enfants ne peuvent faire leurs
devoirs le soir et leurs parents ne peuvent envisager une activité
artisanale ou autre activité rémunératrice. Bien sûr, l’utilisation
d’un ordinateur, si tant est que son prix soit abordable, devient une
utopie !
Vers des actions coordonnées
Le concept de "Social Business" a été initié par Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix
Compte tenu de l’ampleur des problèmes, les solutions nécessitent de
plus en plus l’action concertée des institutions internationales,
telles que les Nations unies ou la Banque mondiale, des entreprises
mondiales, des ONG, des gouvernements et des acteurs locaux.
Faisant de la période 2014-2024 une "Décade internationale de l’accès à
l’énergie durable pour tous", l’ONU a lancé un programme pour assurer
"une énergie durable à tous".
Au début des années 2000, un concept nouveau, le Social business, a été
introduit par un économiste bangladeshi, le Pr Muhammad Yunus, futur
prix Nobel de la Paix et fondateur de la Grameen Bank spécialisée dans
le financement de petits projets des populations pauvres. Il l’a défini
comme une initiative entrepreneuriale qui vise à résoudre un problème
social, ne verse pas de dividendes mais assure un profit suffisant pour
ne pas enregistrer de pertes. Les profits sont réinvestis pour assurer
le développement de l’entreprise, mais celle-ci ne doit pas être
dépendante de donations ou de fonds publics ou privés. Ainsi qu’il l’a
résumé, "un dollar de donation n’a qu’une vie, un dollar de Social
business peut être investi et réinvesti".
Quelques exemples
Cette philosophie inspire de nombreuses actions visant à doter les
populations de moyens techniques simples et peu coûteux dans le domaine
de l’alimentation en énergie.
Lighting Africa est un programme de la Banque Mondiale et
l’International Finance Corporation. Il vise à développer en Afrique
sub-saharienne l’usage de lampes solaires, fonctionnant en dehors de
tout réseau électrique. Des lampes rechargeables et des chargeurs de
mobiles fonctionnant à l’énergie solaire sont vendues ou louées aux
particuliers, avec pour ambition de développer des solutions de
micro-crédit et d’entreprenariat local. Il a déjà touché 7,7 millions
de personnes dans ces régions.
L’association Grameen Shakti a installé au Bangladesh plus de 200.000
systèmes solaires domestiques, composés d'un petit panneau
photovoltaïque connecté à une batterie.
L’association SKG Sangha, active en Inde, encourage notamment la production de biogaz à partir des déchets domestiques.
Sources :
(1) Se4all
(2) Lightingafrica
(3) Gshakti
(4) Skgsangha
Pour en savoir plus :
http://www.planete-energies.com/fr/medias/decryptages/l-energie-est-la-base-de-tout-developpement
1er Juin 2015
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