Des éoliennes et des centrales solaires dans le Sahara feraient davantage pleuvoir
LE MONDE Le 07.09.2018 à 11h35
L’installation
d’immenses centrales d’énergies éolienne et solaire pourrait augmenter
les précipitations locales, tout en produisant de l’électricité pour la
planète.
L’exercice
est théorique mais le résultat marquant : des chercheurs ont
calculé que l’installation d’immenses centrales d’énergies éolienne et
solaire sur une partie du désert du Sahara pourrait augmenter les
précipitations locales, tout en produisant de l’électricité pour la
planète. Leur étude, publiée jeudi 6 septembre dans la revue
scientifique Science, estime que l’installation de trois millions
d’éoliennes, ainsi que de panneaux solaires sur 20 % de la surface
du désert, soit neuf millions de kilomètres carrés, permettrait
« d’alimenter le monde entier en électricité ».
Et parce que les éoliennes et panneaux solaires changeraient la
température au sol et modifieraient les flux d’air, les auteurs de
l’étude estiment qu’il pleuvrait davantage dans le Sahara, les
précipitations passant de 0,24 à 0,59 mm par jour. Un effet qui
serait plus marqué dans la région semi-aride du Sahel.
Cela suffirait « pour avoir un impact écologique, environnemental
et sociétal important », selon ces travaux. « La grande
majorité du Sahara resterait extrêmement sèche », souligne Daniel
Kirk-Davidoff, professeur à l’université du Maryland. Mais une hausse
de la pluie sur le pourtour sud du Sahara ferait pousser davantage de
plantes, ce qui permettrait ensuite à davantage d’animaux de se
nourrir, dit-il à l’AFP.
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