Lisbonne plaide pour la création d’un Fonds monétaire européen
Par : EurActiv avec l'AFP 9:52
Le
Premier ministre portugais, António Costa défend la création d’un Fonds
monétaire européen afin d’« assurer une gestion plus efficace des
dettes souveraines » et favoriser une « convergence »
accrue des économies européennes.
JFace à la montée du « nationalisme, du
protectionnisme, du populisme et de la xénophobie », l’Union
européenne « a besoin d’un nouveau cycle vertueux de croissance et
de convergence », a déclaré le Premier ministre socialiste,
António Costa, à Lisbonne à la clôture d’une conférence consacrée à
l’euro.
Règles communes
Une réforme de la zone euro « ne passera cependant ni par moins de
discipline budgétaire ni par la multiplication des exceptions aux
règles », mais « par des règles communes qui servent à
tous », a-t-il assuré.
Le Portugal, qui était sorti en 2014 d’un plan de sauvetage
international, a réussi à redresser ses comptes en 2016 en ramenant son
déficit public à 2,3% du PIB, contre 4,4% l’année précédente, avait
annoncé António Costa la semaine dernière.
Le Fonds monétaire européen est un projet défendu par plusieurs
économistes. Il consiste à doter la zone euro d’un instrument pouvant
venir en aide aux États en difficulté, mais à des conditions
rigoureuses, à l’image de celles demandées par le Fonds monétaire
international (FMI).
Le mécanisme européen de stabilité (MES), le pare-feu de la zone euro, s’en rapproche mais n’en remplit pas tous les critères.
Le Portugal accueillera samedi la deuxième édition du sommet des pays
de l’Europe du Sud réunissant la France, l’Italie, l’Espagne, la Grèce,
Chypre et Malte à Lisbonne, quatre mois après leur appel au soutien de
la croissance au sein de l’UE lancé à Athènes.
« Partage du fardeau »
Parmi les sujets à l’agenda devraient figurer la relance de la
croissance et le « partage du fardeau » en matière d’accueil
des réfugiés, a indiqué la secrétaire d’État à l’Europe, Margarida
Marques.
« Les règles existantes du pacte de stabilité ne sont pas
suffisantes pour promouvoir la croissance en Europe », a-t-elle
déclaré à l’AFP. Au contraire, « elles bloquent la
croissance » en freinant notamment l’investissement public,
a-t-elle ajouté.
25 Janvier 2017
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