Brexit : le Royaume-Uni et la Commission européenne parviennent à un compromis Par Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 08.12.2017 à 05h47 • Mis à jour le 08.12.2017 à 08h36
Pour la Commission européenne, les négociations sur le Brexit peuvent désormais entrer dans leur deuxième phase.
Après
toute une nuit de négociations et une réunion matinale à 7 heures à
Bruxelles entre la première ministre britannique, Theresa May, et le
président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, l’exécutif
européen a fait savoir que des « progrès suffisants » ont été
atteints dans les négociations sur les modalités de la sortie du
Royaume-Uni de l’Union européenne.
D’après un communiqué de la Commission européenne, l’accord conclu porte notamment sur :
les droits des citoyens européens
vivant au Royaume-Uni et ceux des citoyens britanniques installés dans
l’UE ;
la frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord ;
les conditions financières du divorce.
« Le plus difficile » est « à venir »
La Commission européenne se dit désormais prête à entamer les travaux
de la seconde phase des négociations, qui portera sur les relations
entre Londres et les Européens une fois la séparation effective.
Il revient désormais au Conseil européen, instance qui regroupe les
dirigeants des Etats membres, de valider le constat de la Commission,
lors d’une réunion qui se tiendra le 15 décembre. S’exprimant devant la
presse vendredi matin, le président du Conseil, Donald Tusk, a prévenu
que « le défi le plus difficile » des négociations était « à venir ».
Il propose de commencer tout de suite les négociations sur une période
de transition après la date effective du Brexit.
Négociations avec le DUP
L’avenir de la frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord était le
dernier obstacle majeur. Les gouvernements britannique et irlandais
étaient parvenus en début de semaine à un compromis mais le DUP, parti
unioniste nord-irlandais sur lequel Mme May s’appuie pour disposer de
la majorité à la Chambre des communes, y avait mis son veto. Vendredi
matin, la Commission européenne assurait que Londres a « pris des
engagements importants pour éviter la mise en place d’une frontière
physique » entre l’Irlande et la province britannique.
En début de semaine, un compromis prévoyait un « alignement
réglementaire » des deux côtés de la frontière entre la République
d’Irlande et l’Irlande du Nord. Mais le DUP refusait toute différence
de réglementation entre l’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, devait lui aussi faire une déclaration à la presse dans la matinée.
8 Décembre 2017
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