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L’Europe « répondra » en cas de nouvelles taxes américaines, promet M. Le Maire
Le Monde.fr avec AFP | 26.06.2018 à 00h21 • Mis à jour le 26.06.2018 à 09h16
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, a récemment menacé d’imposer des droits de douanes aux voitures importées d’Europe.
En
cas de nouvelles taxes douanières des Etats-Unis sur les produits
européens, les pays de l’Union répondront. C’est ce qu’a assuré le
ministre de l’économie français, Bruno Le Maire,
lundi 25 juin. Ces déclarations du patron de Bercy
surviennent après l’entrée en vigueur, vendredi, de droits de douane
additionnels en Europe sur des dizaines de produits américains, comme
les jeans, le bourbon ou les motos.
Ces mesures étaient une riposte aux taxes de 25 % sur l’acier et
de 10 % sur l’aluminium imposées par l’administration Trump à la
plupart des pays du monde, dont certains de ses alliés. « Quand
les Etats-Unis ont décidé de nous frapper avec des augmentations de
tarifs, l’Europe a répondu d’une voix unie », a fait valoir
M. Le Maire à des journalistes de la presse étrangère à Paris.
« Et si les Etats-Unis nous frappent à nouveau avec une
augmentation de 20 % des tarifs sur les automobiles, nous
répondrons à nouveau. Nous ne voulons pas d’escalade, mais c’est nous
qui sommes attaqués. »
Donald Trump a récemment menacé de taxer directement les voitures
importées aux Etats-Unis – ce qui porterait tout particulièrement
préjudice aux constructeurs allemands. Les mesures imposées vendredi
par l’Union européenne (UE) semblent, elles, toucher des produits
provenant surtout d’Etats républicains des Etats-Unis.
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« Nous
essayons de faire revenir le président Trump sur sa décision. Donc il
est légitime que nous employons les moyens qui sont à notre
disposition, pour faire comprendre à M. Trump que nous n’acceptons
pas ses décisions », a détaillé le ministre français sur ce point.
« Un géant inachevé »
M. Le Maire a par ailleurs fait état de la volonté de la France
d’enregistrer des progrès sur le projet franco-allemand d’un budget de
la zone euro lors du sommet de l’UE, qui se tiendra vendredi à
Bruxelles. Cette idée phare du président Macron, à laquelle la
chancelière allemande, Angela Merkel, a récemment apporté son soutien,
ne fait pas l’unanimité parmi les Vingt-Sept. « Il est
parfaitement légitime qu’un certain nombre d’Etats manifestent leurs
inquiétudes, leur besoin de clarifications, c’est normal », a
admis le ministre français.
« Si les autres pays de la zone euro veulent proposer une
troisième idée, ils sont les bienvenus – la seule chose que nous
n’accepterons pas, avec le président de la République, c’est le statu
quo. »
« L’union monétaire ne peut pas rester un géant inachevé. Il faut
aller au bout de la transformation, a-t-il ajouté. Nous ne visons pas
un accord jeudi et vendredi sur les propositions franco-allemandes (…)
ce que nous voulons, c’est qu’on définisse un processus de discussion,
et de négociations entre nous. »
26 Juin 2018
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