Les élections européennes, baromètre de la grogne anti-UE
Par PRESSEUROP.EU
Ce
sont des électeurs désorientés par la crise sociale et politique de
l’Union qui vont se rendre aux urnes au mois de mai. Le scrutin est
pourtant crucial pour dessiner l’Europe de demain, explique le
politologue espagnol José Ignacio Torreblanca.
Pourquoi l’année 2014 est-elle si cruciale pour l’UE et pour les citoyens européens ?
Toutes les élections européennes sont importantes, mais ces élections
le sont particulièrement parce qu’elles interviennent pendant une
période sombre marquée par la crise de l’euro, les profonds clivages
entre les élites et les citoyens, le nord et le sud, les membres et les
non-membres de la zone euro, ainsi que par la montée des mouvements
europhobes et populistes. Ces élections donneront la mesure de la
grogne à l’égard de l’UE.
Les citoyens européens sont appelés aux urnes pour élire les membres du
Parlement européen. Comment qualifieriez-vous cette élection comparée à
celle de 2009 ?
Les élections de 2009 étaient déjà catastrophiques en termes de
participation, mais les mouvements antieuropéens n’avaient pas
enregistré de progrès notables. Nous avons besoin d’un Parlement fort
et légitime pour conférer une légitimité démocratique à la feuille de
route conduisant au rapprochement – bancaire, budgétaire et économique
– de l’Union, mais nous courons le risque de reproduire à l’échelle
européenne un phénomène observé à l’échelon national : une politique de
technocrates qui tourne le dos aux citoyens et soutient qu’il n’y a pas
d’autre option.
17 Février 2014
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