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La Canadienne Michaëlle Jean nommée nouvelle secrétaire générale de la
Francophonie
Par Jeune Afrique et AFP
La Canadienne d'origine haïtienne
Michaëlle Jean a été nommée au poste de secrétaire générale de
l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) lors d'un huis
clos des dirigeants dimanche à Dakar, a annoncé l'OIF.
Il s'agit de la première nomination d'une personnalité non africaine,
modifiant une règle non écrite selon laquelle le secrétaire général
vient d'un pays du Sud - certains revendiquaient même une chasse gardée
africaine - tandis que l'administrateur appartient à un pays du Nord.
Cette ex-gouverneure générale du Canada, âgée de 57 ans, a été désignée
par consensus et non à l'issue d'un vote des 53 pays membres de plein
droit de l'OIF, a indiqué à l'AFP une source proche des discussions.
L'OIF a annoncé cette nomination sur son compte Twitter, précisant que
Mme Jean prendra ses fonctions en janvier 2015.
"Je remercie les chefs d'Etat et de gouvernement de la confiance qu'ils
me témoignent en me désignant secrétaire générale de la Francophonie",
a déclaré Mme Jean dans un communiqué transmis à l'AFP par son équipe
de campagne.
Elle a rendu hommage à son prédécesseur, l'ex-président sénégalais
Abdou Diouf, qui quittera ses fonctions fin décembre, après avoir
dirigé l'OIF pendant 12 ans.
"Je mesure la tâche qui m'attend et je veillerai à prendre grand soin
de l'héritage que nous lègue le président Diouf", a ajouté Michaëlle
Jean.
"J'entends répondre aux besoins et aux attentes des Etats et
gouvernements membres de l'OIF tout en donnant une nouvelle impulsion à
la Francophonie", a-t-elle déclaré, plaidant pour une "Francophonie
moderne et tournée vers l'avenir".
Quatre autres candidats étaient en lice, tous Africains, pour ce mandat
de quatre ans créé en 1997, qui a successivement été occupé par
l'Egyptien Boutros Boutros-Ghali et Abdou Diouf.
Concouraient l'ex-président burundais Pierre Buyoya (65 ans),
l'écrivain et diplomate congolais Henri Lopes (77 ans), l'ex-Premier
ministre mauricien Jean-Claude de l'Estrac (66 ans) et l'ancien
ministre équato-guinéen Agustin Nze Nfumu (65 ans).
L'hypothèse d'un vote, qui aurait constitué une première dans
l'histoire de l'OIF, avait plané dimanche matin en l'absence de
consensus avant le début du huis clos des dirigeants.
1er
Décembre 2014
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