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Hollande : les musulmans de France doivent être "protégés"
Par Le Monde
Pour
le président de la République, les musulmans sont les "premières
victimes du fanatisme, du fondamentalisme, de l'intolérance" sur la
planète.
Les
musulmans sont "les premières victimes" de "l'islamisme radical" dans
le monde, a rappelé jeudi François Hollande en soulignant qu'ils
avaient en France "les mêmes droits et les mêmes devoirs que tous les
citoyens" et qu'ils devaient être "protégés". Les musulmans sont les
"premières victimes du fanatisme, du fondamentalisme, de l'intolérance"
sur la planète, a insisté le président de la République, inaugurant à
l'Institut du monde arabe à Paris le forum Renouveaux du monde arabe,
une semaine après les attentats en France.
"L'islamisme radical" s'est nourri "de toutes les contradictions, de
toutes les influences, de toutes les misères, de toutes les inégalités,
de tous les conflits non réglés depuis trop longtemps", a poursuivi le
chef de l'État. "Les Français de confession musulmane ont les mêmes
droits, les mêmes devoirs que tous les citoyens. Ils doivent être
protégés. La laïcité y concourt, car elle respecte toutes les
religions", a également déclaré M. Hollande.
"La France est un pays ami, mais la France est un pays qui a des
règles, des principes, des valeurs, et parmi les valeurs il y en a une
qui n'est pas négociable, qui ne le sera jamais, c'est la liberté, la
démocratie. Je veux que ceux (les musulmans) qui vivent en France
puissent se savoir unis, protégés, respectés comme eux-mêmes doivent
respecter la République."
Solidarité
François Hollande a évoqué une journaliste syrienne brandissant dans
les décombres d'Alep une pancarte "Je suis Charlie", "un symbole de
solidarité", a-t-il dit. Sur la photo largement partagée sur les
réseaux sociaux, la journaliste Zaina Erhaim brandit une pancarte avec
le slogan "Je suis Charlie", slogan des manifestations contre la vague
d'attentats qui a frappé la France, faisant 17 morts, dont 12 à Charlie
Hebdo. Un drapeau des rebelles syriens est dessiné en bas de l'affiche.
"Les conflits qui peuvent exister, qui existent depuis trop longtemps
au Proche et au Moyen-Orient n'ont pas leur place ici, ne peuvent pas
être importés. C'est pourquoi la France est à l'initiative pour faire
tout pour les régler et prendre ses responsabilités le cas échéant",
selon François Hollande. Comme il l'avait fait la veille lors de ses
voeux aux armées, il a de nouveau regretté que la communauté
internationale ne soit pas intervenue militairement en Syrie à la fin
de l'été 2013, comme le souhaitait la France.
"Terrible leçon de la tragédie syrienne quand la communauté
internationale tarde trop à faire ses choix, prendre ses décisions.
Quand on regarde le nombre de personnes déplacées, réfugiées, avec le
fardeau que cela peut représenter pour le Liban, la Jordanie, la
Turquie", a dit le chef de l'État.
L'Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des
Frères musulmans, avait appelé la veille à "un geste fort de la part du
président de la République vers les musulmans", "victimes du
terrorisme" comme de la "haine" islamophobe.
18 Janvier 2015
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