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France :
croissance de 1,1% en 2015
Par Claude Fouquet
Après
avoir atteint 0,2 % en 2014, la croissance a accéléré en 2015.
Mais au quatrième trimestre, le PIB n’a augmenté que de 0,2 %,
pénalisé par l’effet des attentats de Paris mais aussi une météo
beaucoup plus clémente que d’habitude.
Le
PIB a progressé de 0,2 % au quatrième trimestre de 2015, selon la
première estimation publiée ce vendredi par l’Insee. Une hausse qui
permet à la croissance d’atteindre 1,1% sur l’ensemble de l’année après
0,2% en 2014.
Les chiffres publiés ce vendredi sont en ligne avec la dernière
estimation réalisée par l’Insee. Pour tenir compte des effets des
attentats de Paris et Saint-Denis mais aussi d’une météo
particulièrement clémente en fin d’année, les statisticiens publics
avaient revu à la baisse leur estimation initiale de 0,4%.
De son côté, la Banque de France affichait un zeste d’optimisme
supplémentaire en anticipant une hausse de 0,3 % pour le quatrième
trimestre.
« 2015 a été l’année de la reprise », se félicite Michel Sapin, le
ministre des Finances. « Malgré les conséquences inévitables des
attentats » du 13 novembre, « les Français n’ont pas baissé les bras ».
Investissement,
production et consommation en hausse
Dans le détail, sur l’ensemble de l’année , si l’investissement total
stagne, celui des entreprises affiche une progression de 2%.
La reprise des dépenses des entreprises est particulièrement notable
dans la construction avec une augmentation au troisième trimestre
« pour la première fois depuis 2013 ». Dans le secteur manufacturier,
les dépenses d’investissement accélèrent aussi en fin d’année.
De même, la production totale progresse de 1,3 % sur l’ensemble de
l’année. « Elle accélère dans l’industrie manufacturière et dans les
services marchands tandis que la baisse s’amplifie dans la
construction », explique encore l’Insee.
Quant à la consommation des ménages, si elle accélère sur l’ensemble de
l’année (+1,4% après 0,6% en 2014), elle connaît un coup de froid au
quatrième trimestre avec un recul de 0,4% qui succède à une hausse de
même ampleur.
Cette contre-performance était cependant largement attendue car elle
reflète à la fois le contre-choc des attentats du 13 novembre sur les
comportements des Français mais aussi la baisse des dépenses d’énergies
liées à un hiver beaucoup plus doux que d’habitude.
Coup
de pouce des stocks
Enfin, si les échanges extérieurs pèsent encore sur la croissance, le
PIB bénéficie une fois de plus d’un coup de pouce lié aux variations de
stocks.
Ceux-ci contribuent pour 0,2 point à la croissance de l’ensemble de
l’année, explique l’Insee qui souligne que sur le seul dernier
trimestre, « le stockage concerne notamment les produits pétroliers
raffinés et les biens d’équipement ».
Un comportement lié d'une part à la baisse continue des prix pétroliers
et, concernant les biens d'équipement, à l'accélération des dépenses
d'investissements constatée par l'Insee sur cette période.
Premiers
éléments encourageants pour 2016
Mais c’est désormais vers l’avenir que se tournent les regards. Et les
premiers chiffres publiés sont un peu encourageants. En janvier en
effet, la confiance des ménages s’est légèrement améliorée , les
Français semblant plus confiants sur les perspectives d’évolution du
niveau de vie dans l’Hexagone.
De même, le climat des affaires affiche, lui aussi, un léger mieux ,
tiré par les services, le commerce de détail et le bâtiment.
29
Janvier 2016
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