Grand débat : « Il faut nous écouter et arrêter d’imposer les choses depuis Paris »
Par Sofia Fischer Publié aujourd’hui à 12h24
A La Seyne-sur-Mer, la députée La République en marche Emilie Guérel est venue écouter les doléances des habitants.
Lundi,
jour de marché dans la cité Berthe, à la Seyne-sur-Mer, près de Toulon.
Entre les chaussettes à 1 euro et la pharmacie, installées devant une
table en plastique et des chaises pliables, se tiennent Emilie Guérel,
députée La République en marche (LRM) de la 7e circonscription du
Var, et ses deux collaboratrices, en doudoune par un mistral glaçant.
Elles sont venues « récolter la parole » des habitants du
quartier, dans le cadre du « grand débat » promis par
Emmanuel Macron.
Dans cette cité balnéaire qui se sent abandonnée par les pouvoirs
publics, le trafic de drogue, longtemps artisanal, s’est
professionnalisé pour devenir un supermarché des stupéfiants structuré
et concurrentiel. C’est ici qu’en septembre 2018, deux jeunes
fumant la chicha ont été tués par arme à feu. Le premier avait
14 ans, le second, 20. C’était le quatrième meurtre sur fond de
trafic de drogue en moins d’un an.
La cité Berthe était donc un passage obligé pour Emilie Guérel, qui a
commencé quelques jours auparavant un tour de la circonscription sur
l’embarcadère de Saint-Mandrier-sur-Mer. Depuis le début du mouvement
des « gilets jaunes », la députée se montre sur les
ronds-points comme dans les hypermarchés du coin. Un apprentissage
accéléré. Lors des élections législatives, ses approximations
balbutiantes et son inexpérience avaient valu beaucoup de critiques à
la candidate macroniste. Un an et demi après, Emilie Guérel fait office
aujourd’hui de bonne élève hyperactive, prenant la mission de proximité
fixée par l’Elysée, très à cœur.
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