L’Internet des objets apportera tout d’abord des nouveautés dans la
ville
Par le Ministère des affaires étrangères de la République de Lituanie (Présidence du Conseil européen)
L’internet
des objets modifiera radicalement la vie du citadin. Le chef du
Département de la recherche et de l’innovation de l’Institut danois
d’Alexandra Mirko Presser fera une intervention à ce sujet lors de
l’événement « ICT2013 » qui aura lieu du 6 au 8 novembre à
Vilnius. Au centre de la vision de la ville durable du spécialiste avec
de l’expérience en physique et en communications, il y a des systèmes
d’information avancés qui transforment les informations en solutions,
améliore l’intégration de l’urbanisme avec la nature et améliorent la
qualité de vie des citadins. Dans la ville du futur, les voitures ne
restent plus dans les embouteillages, les ordures ménagères sont
enlevées dès que les conteneurs sont pleins, la situation de la
pollution de l’environnement est observée et on y réagit en temps réel.
Un réseau de nouvelle génération
« L’Internet
des objets est un réseau d’information universel qui connecte non
seulement les ordinateurs, mais aussi les systèmes de surveillance de
la qualité de l’environnement, les appareils ménagers et les capteurs.
Un tel système, géré de manière intelligente, aiderait non seulement à
économiser des ressources limitées, mais il améliorerait la qualité et
l’attractivité de la vie dans les villes », affirme M. Presser.
Selon
M. Presser, il n’y a presque pas de limitations techniques à une plus
grande intégration des technologies dans la gestion des villes
contemporaines. Un développement rapide des sciences physiques et des
technologies de l’information (IT) assure une quantité suffisante de
capteurs d’observation de l’environnement et de solutions au service de
l’homme.
Le
problème se cache ailleurs : une énorme quantité d’information
n’est pas en permanence analysée et les décisions basées sur elles sont
prises uniquement après que les spécialistes commencent à chercher une
solution à un problème concret. Par exemple, on commence à analyser les
flux de voyageurs des transports publics uniquement lorsque les
résultats financiers de l’entreprise entretenant le système ne
satisfont plus sa direction.
Dans
la vision de l’Internet des objets, l’information est créée et analysée
en permanence. Dans la ville du futur, un cerveau numérique observerait
le flux de voyageurs et modifierait constamment l’intensité du
transport. Ainsi, les solutions sont prises immédiatement sans que les
problèmes restent trop longtemps. Plusieurs grandes villes du monde
essaient des systèmes de ce type et les utilisent déjà à plus ou moins
grande échelle dans la planification des transports publics.
À la recherche du chaînon manquant
« Nous
n’exploitons pas complètement les technologies de l’information
modernes, car nous ne sommes pas capables de transformer l’information
en solutions », déclare M. Presser.
Le
spécialiste attire l’attention sur le fait que, dans certains secteurs
cruciaux, des systèmes avancés de gestion de l’information sont
utilisés avec succès depuis déjà plus d’une décennie. Par exemple, les
systèmes SCADA, qui prennent des décisions en fonction de l’information
disponible, coordonnent la production et le transport d’électricité via
les réseaux de distribution et des connexions transfrontalières. Cela
permet de réagir efficacement 24h/24 à des changements sans
intervention humaine.
Par
exemple, lorsqu’il y a un temps avec rafales de vent et que les
éoliennes du nord de l’Allemagne commencent soudain à produire plus
d’énergie qu’il n’en faut pour les besoins locaux à un moment donné, le
système SCADA oriente la puissance superflue vers les réseaux des pays
voisins. Leurs systèmes analogues évaluent s’il y a besoin de capacités
supplémentaires. S’ils n’en trouvent pas, l’énergie superflue est
transmise plus loin et finalement elle revient souvent en Allemagne,
mais dans d’autres parties du pays avec des capacités de production
plus faibles.
Cela
peut être aussi un exemple pour la gestion des villes. Selon Mirko
Presser, le système électronique idéal de gestion de la ville du futur
est composé d’appareils équipés de capteurs (ordinateurs, appareils
ménagers, véhicules), d’interprétation de l’information et de la
transmission de ses résultats au décideur, c’est-à-dire la personne,
dont le rôle peut être aussi plus ou moins automatisé.
Vivre dans une ville intelligente
Le
taux de pollution atmosphérique serait limité avec l’application de
l’Internet des objets pour la gestion de la ville. Après l’installation
de capteurs spéciaux ou le raccordement de ceux existants à un système
unifié, le taux de pollution atmosphérique serait en permanence
surveillé en ville et, lorsque les limites critiques seraient
atteintes, les services compétents en seraient automatiquement
informés. Une telle solution permettrait de réduire le besoin en
personnel pour effectuer des analyses de l’environnement et
raccourcirait le temps de réaction aux problèmes.
Les
conteneurs à ordures équipés de capteurs spéciaux pourraient également
faire partie du système intelligent : après avoir atteint la
limite critique de remplissage, ils enverraient un signal correspondant
à l’ordinateur central qui planifie les itinéraires des camions
d’ordures ménagères. De cette façon, les poids lourds devraient moins
rouler dans les rues de la ville : cela coûterait non seulement
moins cher, mais cela réduirait aussi la pollution de l’environnement.
Peut-être
le plus populaire des systèmes de ville intelligente qui sont déjà
utilisés est les capteurs de flux de transport qui sont utilisés
également en Lituanie. Sur la base de leur information sont gérés les
feux de signalisation et planifiés les réorganisations des nœuds de
transport. Les créateurs de la ville du futur proposent de
perfectionner les systèmes de ce type en ajoutant la gestion avancée de
l’éclairage des rues : son intensité pourrait être plus grande là
où il y a des flux de transport et de piéton plus importants, et minime
là on n’enregistre pas de mouvement à un moment donné.
Il
est prévu d’essayer ces solutions et plusieurs autres de développement
durable dans des conditions réelles en développant la ville Vinge au
Danemark. Dans la région connue pour son agriculture, il est prévu de
construire dès 2014 un étalon de la ville future. Il est prévu
d’installer dans la ville des centres d’affaires, des zones
d’habitation entourées de parcs, et une gare ferroviaire avancée. À
Vinge, les transports, les infrastructures et les ressources seront
gérées à l’aide de solutions les avancées du développement durable qui
transformeront aussi la future ville en une plateforme idéal pour
tester des idées. Si les solutions de la ville intelligente feront
leurs preuves, cela sera jugé non par les scientifiques mais par la
société : sa décision d’aménager en ville, d’y vivre et d’y
développer des entreprises sera le signal qui évaluera l’attractivité
de la vision.
L’Internet
des objets n’est qu’un des nombreux thèmes abordés au plus grand
événement européen en matière de technologies de l’information et de la
communication (TIC) « ICT2013: Create, Connect, Grow »
(« Technologies de l’information et de la communication
2013 : créer, connecter, croître ») qui aura lieu du 6 au 8
novembre à Vilnius et où sont attendus 4 000 participants du monde
entier. ICT2013 est un des événements les plus importants de la
présidence du Conseil de l’UE, organisé par le ministère des Transports
et des Communications, la Commission européenne et le ministère des
Affaires étrangères.
22 octobre 2013
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