L'immense lègue de Wangari Maathai à l'écologie mondiale et au continent africain

Avec All Africa



Wangari Maathai, militante kényane, s'est éteinte dimanche 25 septembre au soir à l'âge de 71 ans, des suites d'un cancer. Prix Nobel de la paix en 2004 pour son engagement en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix, elle aura passé sa vie à travailler pour l'écologie, laissant derrière elle un héritage immense.

Wangari Maathai était de ces grands militants qui initient des luttes et qui sont ensuite rejoints par d'autres. Son combat premier concernait la déforestation. En 1977, Wangari Maathai crée le mouvement de la « Ceinture verte ».

L'idée est alors de planter des arbres pour préserver les conditions de vie des populations rurales : elle liait ainsi déjà combat environnemental et lutte sociale. Mais cette bataille ne s'est pas limitée au Kenya. Elle s'est étendue à toute l'Afrique puis à toute la planète. Ce sont plus de 10 milliards d'arbres qui ont finalement été plantés sous son impulsion.


Wangari Maathai est aussi parmi les premières à avoir pointé du doigt la responsabilité des Occidentaux dans le changement climatique, sans ménager pour autant les dirigeants africains : « Certains gouvernements, y compris le mien, disait-elle encore en juin dernier, ont facilité le pillage des forêts, la dégradation des terres, et les pratiques agricoles non viables ».



Une source d'inspiration

Mais au-delà de ces luttes, la figure de Wangari Maathai elle-même est devenue une source d'inspiration pour les militants de tous horizons. Durant sa vie d'activiste, Wangari Maathai s'est attaquée à plus fort qu'elle et est allée plusieurs fois en prison.

Sans compter les menaces de mort qui lui sont parvenues. Mais elle a tout de même persévéré, gardant en tête cette maxime : « Nous n'avons le droit ni de fatiguer, ni de renoncer ».

Cette figure de pasionaria se double aussi d'une image de femme africaine proche des siens. On la revoit, souriante, bien mise, avec son inévitable nœud dans les cheveux et presque toujours en boubou, qu'elle soit dans un champ ou à la tribune d'une conférence internationale. Wangari Maathai restera donc aussi ce modèle de femme, de féministe, et d'Africaine qui défend les ressources et les populations de son continent.

Septembre 2011

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