L’OMS milite pour un accès universel à la santé en Afrique
Par Afrique Avenir
La
santé est un secteur en constante amélioration en Afrique. L'an
dernier, quinze pays, parmi lesquels l'Afrique du Sud et le
Botswana ont réussi à fournir à plus de 80% des femmes enceintes
VIH- positives les services et les médicaments nécessaires pour
prévenir la transmission du virus de la mère à l'enfant... Le
document de l’OMS, publié le 28 septembre, en partenariat avec
le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et le Programme
commun des Nations unies sur le VIH/sida (Onusida), intitulé «
Vers un accès universel », fait un constat positif de l'évolution
du secteur. Premier constat : la maladie recule sur le
continent. Le VIH et le Paludisme, principaux vecteurs de
mortalité infantile en Afrique, sont dans la ligne de mire des
chercheurs et des pouvoirs publics, notamment avec
l’élaboration d’un vaccin antipaludique.
Paludisme: un vaccin serait disponible à partir de 2015
La
phase 3 des essais cliniques du vaccin contre le Plasmodium
falciparum, le plus meurtrier des parasites à l'origine du
paludisme, est en cours dans sept pays d'Afrique. Tout semble se
passer « très bien », selon les chercheurs des laboratoires
GlaxoSmithKline, qui ont passé vingt ans à l'élaboration d'un
vaccin contre le paludisme. Les premières données relatives à
ces essais sont situées à l'horizon 2012, et l'utilisation du
vaccin, en Afrique notamment, entre 2015 et 2016.
La phase
expérimentale se déroule sur douze mille enfants en bonne santé,
sur une période de trente- deux mois, au Burkina Faso, Gabon, Ghana,
Kenya, Malawi, Mozambique et Tanzanie. Au total, seize mille
enfants y participeront. Les résultats de la phase 2 des essais
de ce vaccin, publiés en 2008, ont montré une efficacité de 53%
chez les jeunes enfants et de 65% chez les nourrissons, deux groupes
particulièrement menacés par la maladie.
Quelque deux
cents personnes décèdent du paludisme (appelé aussi malaria)
chaque heure, soit près d'un million par an, et les premières
victimes sont les enfants africains. Les laboratoires
GlaxoSmithKline pensent d’ores et déjà à élaborer un meilleur
vaccin de seconde génération, qui sera efficace à 80%.
La prise en charge du VIH/SIDA progresse dans les pays en développement
Les
progrès remarquables constatés en Afrique orientale et australe,
région la plus durement touchée par le VIH, donnent des raisons
d'espérer aux experts. Dans cette région, la couverture du
traitement du VIH est passée de 32% à 41% en un an et la moitié des
femmes enceintes ont eu accès à des services de dépistage du VIH et
de conseil en 2009.
Selon le rapport de l'Organisation
mondiale de la santé (OMS), quatorze pays, parmi lesquels la
Namibie, ont fourni un traitement contre le VIH à plus de 80% des
enfants VIH- positifs. Enfin huit pays, parmi lesquels le Rwanda,
ont instauré la couverture universelle des adultes par le
traitement antirétroviral.
En 2009, 5,25 millions de
personnes avaient accès au traitement du VIH dans les pays à
revenus faibles ou intermédiaires, ce qui représente 36% des
personnes qui ont besoin du traitement.
Des pays de toutes
les régions du monde apportent la preuve que l'accès universel est
possible. Mais les engagements ne sont pas encore tenus à
l'échelle mondiale. L’OMS appelle donc à une union des forces pour
que l'accès universel soit une réalité partout dans le monde dans
les années à venir.
L’OMS estime que l’Afrique est sur la bonne voie
"Nous
sommes sur la bonne voie, nous avons montré quelles étaient les
solutions efficaces et nous devons maintenant les appliquer
plus largement... mais il manque 10 milliards", a déclaré le
directeur exécutif adjoint de l'Onusida, Paul De Lay.
Lors
de la conférence pour le réapprovisionnement du Fonds mondial
qui se tiendra à New York la semaine prochaine, les pays peuvent
redresser la situation, faire un investissement intelligent
et garantir l'avenir de la lutte contre le sida. À cet effet, les
experts de l'OMS, l'Unicef et de l'Onusida recommandent à la
communauté internationale de renouveler les engagements
politiques et financiers en faveur de l'accès universel aux
services de prévention, de traitement et de prise en charge du
VIH/sida.
L'OMS préconise de renforcer les systèmes de santé pour obtenir de meilleurs résultats en santé publique.publique.
Mai 2010
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