Lancement
d'un nouveau médicament anti-sida
L'Isentress,
un nouveau médicament anti-sida, vient d'être
commercialisé en France. Il est prescrit en association
à d'autres molécules anti-rétrovirales.
Un
nouveau médicament anti-sida vient d'être
lancer en France par les laboratoires MSD-Chibret, apprend-on
mercredi 23 janvier. Ce médicament, le raltégravir
dont le nom commercial est Isentress, est indiqué
en association avec d'autres molécules anti-rétrovirales
(ARV), a précisé le laboratoire qui a reçu
l'approbation européenne, pour ce produit, en décembre
dernier. Il s'agit du premier inhibiteur d'intégrase,
autorisé pour les adultes chez lesquels le virus
continue à se multiplier malgré le traitement
en cours. En bloquant cette enzyme, l'intégrase,
le raltégravir bloque la capacité du virus
à se multiplier mais ne guérit cependant
pas de l'infection par le virus VIH. |
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Prix
comparable aux derniers ARV
Isentress, commercialisé depuis janvier en France,
a également été lancé en Allemagne
et en Grande-Bretagne, alors qu'il est déjà
disponible au Canada et aux Etats-Unis, selon MSD-Chibret,
filiale de l'Américain Merck. A prendre en association
avec d'autres ARV actifs, ce médicament représente
un recours pour les patients en échec thérapeutique
ou en phase d'échappement (lorsque la multiplication
du virus reprend). Le prix européen (27 euros par jour)
est comparable à celui des derniers ARV mis sur le
marché, d'après MSD-Chibret.
Restauration des défenses
immunitaires
1.317 patients en ont déjà bénéficié
en France grace aux "autorisations temporaires d'utilisation"
accordées par les autorités sanitaires depuis
novembre 2006. La firme affirme que 63% des patients recevant
l'Isentress avec d'autres ARV ont obtenu une réduction
de la charge virale (quantité de virus dans le sang)
en-dessous du seuil détectable, contre 34% parmi ceux
n'ayant pas reçu cette nouvelle molécule mais
seulement d'autres ARV. L'anti-intégrase permet aussi
une restauration des défenses immunitaires. Selon le
professeur Christine Katlama, spécialiste du sida à
Paris, ce médicament est "extrêmement puissant",
mais bien toléré, même s'il y a toujours
un peu de troubles digestifs. "En France, 70.000 patients
sont traités par des ARV. Environ 20% seraient en situation
d'échappement avec une charge virale détectable",
a expliqué un autre spécialiste, le professeur
Jacques Reynes.
Janvier 2008
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